D-Q7677

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Commentary

Transcript

Paris
Juliet 1787

Sur les Memoires
au Convent des Philaletes
______


a) du frere Chef de Bien.

Il me paroit que le fr. Ch. d. B. a bien changé d’opinion depuis le Convent de Wilhelmsbad! – Ce n’est pas à blamer qu’un homme rectifie ses idées; au contraire, c’est un dévoir d’adopter la vérité à mesure que nous la decouvrons. Mais c’est peut-être un malheur propre à moi, de ne le pas comprendre tout à fait; comme aussi celui, qu’il ne m’a pas compris là où il me cite, page 28. Lui, il donne bien à peu près la vraie époque à l’origine de la fr.M.rie ; mais ce n’est que de celle qui de ce tems là se répandit dans l’Europe et il semble ignorer l’epoque anterieure, où elle était privative à l’angleterre.

Ne regardant ce que j’ai dit d’après ma conviction sur une longue suite de recherches soigneuses & impartiales que simplement hypothétique, je crois être en droit d’y adhérer jus[qu’] à ce que l’on m’ait refuté par des preuves, et non pas seulement par une autre hypothèse.

Au reste je pourrais repondre beaucoup de choses presqu’à chaque article de ce mémoire, lequel contient sans doute des observations très interressantes. Et peut-être resulteroit-il de nos récherches impartiales que ce que le fr. Chef de Bien appelle science de l’homme, n’a rien de commun avec la M-rie . surtout regardée comme affaire de Clubb. Ce qu’elle n’a jamais eu qu’après MM. D’ailleurs je suspens très volontiers mon jugement sur la M.rie primitive, dont ce digne frere est un des Instituteurs, n’ayant point le bonheur de la connoitre. – Mais il me paroit que, si sa denomination est bien choisie selon l’analogie, ce ne doit être qu’un Clubb, sur le modeles des 7 de MM. et l’on y chercheroit aussi en vain des sciences. [838]

b) du même: sur les derniers Proponenda. N.B. fr Beyerle à fait un Grade, que je suis curieux de connoitre; et de savoir en meme tems sur quels materiaux & sur quels Principes il peut l’avoir fait. voyez pag 3.

No. IV. est très bien conçû.

No. V. Vrai, que ce qu’on veut trouver aujourd’hui dans la M.rie, y a été mis depuis 1756. ou encore [avant?].

No. VII. A quoi bon cette tirade des analises politiques, contre le Convent de Wilhelmsbad? Il me semble toujours que le digne fr. Ch. d. [Bien] y ait puisé plus d’une idée, et je sais, qu’il y a empêché plus d’une déliberation utile parce qu’il ne pouvoit pas passer toutes les motions à lui. – Il est si agréable de mettre du sien partout! – Mais l’autheur des analyses politiques, d’où avoit il ses nouvelles? d’où le fr. Bayerle avoit il celles qu’il publie avec tant de precipitation? Il est si agréable de mettre du sien partout!!!

No. VIII. N’y a-t-il pas une meprise dans le nombre de 2 ou 300 Grades, dont le fr. a quelques connoissance. C’est bien beaucoup sans doute!

Renvoi à b) en haut. Le grade du fr. Beyerle s’appelle d’Edouard Hyde. N.B. N.B.

No. IX. Et que pouveroit-il, si ce rapport se trouvoit même dans la 1re Edition du Livre des Constitutions? Rien, absolument.

NB. Il doit y avoir un exemple de 1723 au A5 R.
X & XI. Trop de chaleur, et peut-être, un
peu trop de préoccupation pour les primitifs,
par ce que notre sueur y tiens. Ich habe nie einen
herrschsüchtigern Knabe gekannt, der alle Spiele diri-
giren wollte, und wenn die übrigen Kinder nicht
wollten wie er, so sagte er: ich mag nicht mehr mit-
spielen; und das war unter Kindern selbst nicht artig [839L]|<3>

No. XII. Ho, que les primitifs nous tiennent au bien! Mais, je crois pourtant toujours qu’une reforme ne se fasse pas si vite, sur tout quand on a des adversaires qui ont tant d’interrest a vous traverser dans vos louables desseins! Il faut non seulement de la patience, mais aussi surement beaucoup de circonspection, comme de franchise avec ceux qu’on veut ramener.
N.B. Reconnoissant qu’une Réforme est très necessaire, il faut bien que des individus y travaillent; il sera même aussi necessaire qu’honette de dire, que c’est une Reforme humaine d’une societé humaine. Mais gardons-nous de dire, que ff. ou
[***] [***] faite. Sachons que l’homme est orgueilleux!

N.B.
Il y a un Mss. ouvrage qui porte pour titre:
Disquisitions Møà l’usage des ffr: du regime primitif, que Ch. d. B. peut communiquer.

Je souhaite avoir ces deux Memoires du fr. Chef de Bien

Disquisitions:
pag. 2. Il semble modeste de dire, il est vraisemblable. Mais il ne faut pas donner le vraisemblable pour absolument vrai, pour en tirer des Consequences.
Que le sens des Hieroglyphes se soit perdu est vrai: mais la raison? il peut y en avoir plusieurs. La jalousie des Pretres (comme des Pretres d’aujourd’hui, pour avoir une langue exclusivement à eux.) ou l’usage des lettres, bien plus faciles à lire. N’est ci pas devenu un art à propres de lire les vieux dornmens , tant a cause des figures tant à cause de la langue? Tout est naturel dans ce monde!
Page. 3e. C’est dire beaucoup que l’ecriture symbolique ou Hieroglyphique etoit plus riche & plus expressive! pour l’imagination bien, mais pour la raison!!! [839R]

«Cy git, comme un vieux livre à reliure usée & depouillée de titre & d’ornemens, le Corps de Benjamin Franklin, Imprimeur. Il devient l’aliment des vers, mais le livre ne perira pas. il paraitra encore une fois dans une nouvelle & très belle edition, revû & corrigé par l’auteur.»

pag. 21. qui est le Marchand de Lyon qui pretend être Chef de secte? Willermoz? Non, celui-là n’ira pas loin! Non pas, par ce qu’il est de basse condition, laquelle devroit le faire aimer l’egalité. (ce sarcasme ne sent pas la simplicité primitive!!!) mais par ce que tous les desseins orgueilleux sans des grands moyens tombent dans peu d’eux mêmes.

Tout ce que dit le fr. Ch. d. B. dans ces feuilles, de même que dans sa reponse aux dernieres Proponenda, ne tend qu’à remettre la Maçonnerie au point dont elle sortoit en 1721. pour bannir les adeptes et charlatans de derriere le rideau des Hieroglyphes. Bon, mais c’est l’ours de la fable, qui tue son ami avec la pierre dont il vouloit le deffendre d’une mouche. Si Ch. de B. sçavoit combler de peines les Maçons de la 5 & 6me Decade se sont données, pour trouver une raison honnette à s’alleguer à eux memes, pourquoi ils etoient maçons, ou pourquoi ils le restent? il ne tacheroit pas de ramener la Maçonnerie à son état de cette époque, selon moi c’est autant que de la detruire tout à fait, et voici précisemment le souhait des Instituteurs pour amener tout aux Rosecroix de l’allemagne. Il faut reformer au bien & non pas retourner à l’enfantillage. [840L]


d’Aubermesnil
fr. d’Aubermesnil. Memoire A
Le ton de ce frère est digne d’un vrai Maçon, car aucun Ami des hommes n’est orgueilleux. La modestie est presque generalement le sçeau de merite. Un sot peut être orgueilleux & timide en même tems!

pag. 7.
Je peux dire: pourquoi nous ouvrons nos attelliers à Midi & les fermons à minuit. C’est que les temples sont fermés dans un endroit où païs qui est dans l’interdit. Et que les Inspecteurs avoient de double privilège, 1) de dire la Masse dans les eglises interdites, 2) de la dire aux heures non canonicales.

pag. 9.
J’ai un plus fort motif encore, pour souhaiter que cette phrase ad majorem Dei gloria , fut supprimé. et c’est precisemment, parce que les premiers Instituteurs l’ont etabli.

pag. 15.
Qui conque connoit un peu le cœur humain & ses inclinations naturelles, et voudra que les atteliers soient des demeures de paix, ne souhait[e]ra jamais qu’on y admettre des femmes. {Ne} considerant meme les 7 que comme des assemblées de bonne société, cette admission derangeroit tout. – D’abord toutes les sœurs prétendroient de droit de l’entrée, et vous desobligeriez le frere dont vous refuseriez l’epouse ou la sœur, et cela conferoit deja assez d’embarras. Mais nous voulons former des hommes sensés, vrais et simple dans leurs mœurs, et la rivalité en fait de femmes, fait des ambitions, sinon des sots. – Il y auroit tant à dire contre; mais je ne dis, que: gare les 7 d’adoption!

ibid.
Je conseillerois de faire projecter ces Statuts et reglemens generaux, soutiens necessaires du But général et des moyens, par un ou quelques ffrs; puis les faire passer la revision à un petit nombre de frs. bien instruits et pénétrés de l’esprit de l’Ordre. Si ces Statuts alors sont bons on les acceptera; et les atteliers particuliers feront leurs loix pour eux, qui ne doivent point contredire aux générales. [840R]

D’Aubermesnil: Son explication du Tapis d’apptif est bien pensé, quoique je doute encore qu’il soit soit asses calculé, à servir de base à tout l’edifice moral allegorique. Je crois que le systeme des Minervaux illuminés fait un tout ensemble tout trouvé.



Reponse aux secondes premiers Proponenda.
Ce que le fr. d’Aubermesnil dit ici, fait foy d’une ame vertueuse. Mais, à moi il me semble qu’il suppose trop de bonne foi aux inventeurs de[s] anciens misteres, et à ce qu’on disent les Historiens. La science occulte des premiers (de plupart au moins) etoit le secret de mener par le nez la multitude.) Quant aux historiens, ou ils etoient initiés ou non. Dans le premier cas je les regarde comme les Maçons qui ecrivent sur l’ordre, pour jetter de la poudre aux yeux des prophanes; et les seconds comme les auteurs de la legende; où pour des chercheurs.

No. IX.
J’approuve de tout mon cœur ce que dit ici le fr. d’Auberm .
L’usage de porter des santés en Loge, indique la nation où la M.rie à pris naissance. Les Anglois & d’après eux les Americains sont {en} l’usage de prefixer à leur fetes publiques un certain nombres de santés. Chose connüe. Cet usage fût propagé dans les 7 . Au commencement on dit tout uniquem uniment, bûvons à la santé de tel ou tel. J’en ai encore été témoin. Après quelque Venerable allemand aimant le fleürÿ, imagina, mes ffrs, nous wir feyren auf die Gesundheit. c’est à dire non chommons, nous honorons par une santé par un santé tel ou tel; un autre Ven fr. [841L] fr. ayant mal ecouté, comprit wir feuren, c’est à dire, nous tirons. Des ffr. voyageurs françois combinant ce mot aux l’usage connû de tirer les canons, en portant la santé des grands ont fait le reste; ils trouverent le canon, la poudre &c. &c. Et je sais par ma propre experience que c’étoit à la guerre des 7 ans que cette terminologie retournoit comme par ricochet aux 7 allemandes. Jusqu’à la les formules dans les 7 d’hambourg etoient simplement: mes freres nous buvons à la santé de tel ou tel, par trois fois trois, selon les regles de notre art. Après 1760 qu’on passât par feyren (chommer) au mot de tirer, les Venerables qui se piquoient d’eloquence, s’ouvrirent une nouvelle carriere pour la deployer à cette occasion, quelquefois au grand ennui de ceux qui avoient soif. Je ne dis cecy, que comme un exemple, que souvent on cherche du mistere dans un usage, qui ne s’est introduit que par un simple jeu d’esprit.

aux Secondes Propenenda du même.
No. 1
Est excellent! 1 & 2) de même. B Je respecte le desir vertueux du frere. Mais je desespere avec lui, de l’accomplissement de nos souhaits; et le moins du monde par la M.rie. Les types, qui à la premiere vûe semblent fonder cet espoir, y sont introduit dans tout un autre sens, comme je crois l’avoir demontré dans mon memoire sur cet article.

No. 2.
Les guebres & les perses ne pourront plus être nos maitres en aucune science. On n’a qu’à lire la Zend avesta pour s’en convaincre. Pour les sublimes sciences des Bramines, on est aujourd’hui à même de les connoitre grace aux soins de Mr. Hastings. Ils passent être sublimes pour leur ignorans Hindous. Mais pour nous?
Pour les Maronites du Mont Libanon, Mr <lacuna in manuscript> qui est à l’heure qu’il est avec Mr de choiseul à Constenople , m’a promis de les [841R] voir, et je gage d’avance, qu’excepté peut-être quelques Mss grecs & Arabes, qu’il peut tirer de la poussière de leur bibliotheque, il ne trouvera que des moines ignorans & faineans & même de ces Mss je ne m’attends pas à de grandes et nouvelles lumieres en fait de sciences occultes & sublimes; quelques instructifs qu’ils peuvent être d’ailleurs pour la litterature ancienne, au plûtot du moyen age.

III.
Je crois la Pretention de Rint de Volsch très fondée, et j’en ai allegué mes raisons. Au reste je suis de l’avis du fr. d’Aub.

IV.
Le Kados et le Rose+ sont sans doute de la même Institution que les grades bleues, mais de la Rose+ ancien, de plus ancienne date, et le Kados de plus nouvelle date que la M.rie.

V.
Cette opinion étaye la mienne, que par cette resemblance on a voulu donner à entendre où aboutissoit la Mçrie.

VI.

X. Cet article demande discussion encore. Mais peut-être tout est-il fait deja; & je pourrois avoir le plaisir de communiquer la dessous de bonnes choses.

XIII. Je ne puis qu’objecter fortement
1) contre un chef de l’Hierarchie sous le nom de sacerdote. Cela seul empechera toutes les
7 de l’allemagne de s’unir à cette Reforme. 2) Contre un chef lieu de tous les quatre Parties du monde. Laissons à chaque Nation son grand . & ayons seulement soins d’une correspondance suivie et interressante, sans pourtant enrichir les postes par des simples complimens. [843L]

Savalet de Langes.
Reponse aux Proponenda de la Seconde Circulaire
L’on ne point parler avec plus de franchise. et il est triste que tous les membres du Convent ne l’aient point été au tems! A quoi donc cette mefiance l’un de l’autre? On diroit qu’au lieu de montrer le fond du sac, on ait voulu se tirer le vers du nez.

Norman.
Du fr. Norman
La Loy de l’Univers
Je n’y entends guère goute.
Sa Reponse aux dix Proposition sub No. 16. à la 5me. Il dit des choses merveilleuses sur la création. Les amis du bon Job repondroient est-ce que tu as été présent quand Dieu forma? &c. &c. Je mets seulement ici le memorandum. Que j’ai une Hypothese très vraisemblable sur le 1r & le 2d Chapitre de la Genése. -
Je trouve merveilleusement modeste au fr de dire «m’a du remarquer que jusqu’à ce les élémens eussent été crées, les productions ont été le resultat de l’union des deux extrêmes; maintenant il n’y a plus dans la Creation que des developpemens et des combinaisons élémentaires &c. &c.»
Dans la tete de ce frere les elemens ce sont pas encore crées, et cette reponse me semble être produit encore par par l’union des deux extremes.

J’ai été aujourd’hui 10 detaillé chez le fr. de Lange pour lui presenter le fr. Comte de Ludolf. Entre autres je m’informe du caractere personnel du fr. Normand. De Lange dit: que c’est un très honette homme, agé au-delà de 60 ans; qu’il est excellent matemathicien , et employé comme ingenieur aux chaussés, je ne sçais dans [843R] quelle province, et aimé au cause de la simplicité de ses mœur[s] et de son humeur gaie. De Lange dit de lui, que Normand est incapable d’aucune intrigue, et que lui et moi, le second jour de connoissance personnelle, nous serions grands amis. Qu’en croire!
De Lange m’a dit, que tout ce que je demande des archives du Convent & des amis-réunis me sera copié. Il m’assure qu’ils on[t] au-delà de /2000/deux mille grades. C’est réelement beaucoup!!

Beyerle.
Response aux 1ers Proponenda.
Lûes avec surprise, qu’un homme qui ecrivit de Conventu Latomorum, ait pû ecrire ce Memoire. c’est pourquoi je le noterai pour le faire copier. J’avois commencé, à le copier moi-même mais c’est impossible de continuer, à cause du tems.
Je prie donc Mr. de Lange de soigner pour moi des copies suivantes.

Memoires.
1) de[***] Savalet de Lange.
2) du Fr: Aubermesnil (D)
a) Premiere A.
b) Seconde B.
c) Memoire sur la Maçonnerie.
3) du R. Fr. Beyerle.
a) Reponse au dix Questions de la seconde Circulaire.
b) B. Seconde. No 18.

4) Fr. Normand; il y en 6 Cahiers.
a)[***][***][***]
a) reponse aux dix questions, de la seconde Circulaire.
b) solution des nouveaux Proponenda.
c) seconde reponse aux derniers Proponenda.
d) supplement aux proponenda No 15.
e) reponse à une Lettre du fr. Clavier.

[844L]


5) de Fr. Chef de Bien.
a) Memoire de 1785.
b) seconde, No. 6. 1787.
c) Disquisition Maçonnique. à donner au presse.

Je garde encore chez moi, Loy de l’Univers & les premieres feuilles du jour de l’assemblée du dernier Convent.

NB. NB.
Ce que je desirerois avoir des actes du Convent precedent, de l’an 1785.

a) Tableau des Membres votans presens.
b) Le depouillement des memoires, dont il est question dans 7me séance.
c) Les Lettres de la 5 de la sagesse triumphante à Lion. avec le Manifeste du Comte de Cagliostro et la suite de cette correspondance.
d) Le nom des deux ffrs: dont il est question, dans la 9me séance.
e) Le Rapport du Président, sur la Correspondence avec Cagliostro. 16me seance.
f) Compte rendu des Deputés. 17 seance.
g) Lettre du Comte Cagliostro. 21 seance.
h) Lettre de la 5 de la Sagesse triumphante à Lion. 24 seance.
i) Le Reste des Memoires enoncés dans le Catalogue.

Le 10. 14. 15, et 16. je employé mes loisirs pour copier les actes du Convent de 1787. L’écriture du son secretaire etant si difficile, que je n’ai pû m’en fier à personne.
Ces 17 j’ai fini les feuilles du jour du Convent qui ne on que jusqu’à la 24me séance. [844R]

... Paris, ([***] Distribution) ob ich die Fortsetzung von dem Journale des Monats bekommen werde, oder ob man Ursache hat, mir nicht weiter als bis zur 24ten Session mitzutheilen; so weile ich hier, fürs Erste, den Anfang vom Journale der † Commission abschreiben.

†[***]

2d Commission Intermediaire
du Convent de Paris, commencé vendredi 8 Juin

du Vendredi 8 Juin 1787.

de Bondy
de Langes
de Beutz
d’Aubermesnil
Matheus
Le Sage

1) Lecture de la délibération du Nro 29 derniere assemblée du Convent, qui a suspondû ses travaux et renouvellé la Commission intermediaire.
2) Vû le petit nombre des Membres presens ont aretté que la commission suspendroit ses assemblées regulieres et les travaux habituels jusqu’à la fin de novembre, tems auquel il doit se trouver à Paris plus de Convoqués.
Les Presidens ont été chargés de convoquer extraordinairement les convoqués présens à Paris dans le cas d’evenemens qui rendroit necessaire un[e] assemblée de la Commission
3) Le frøMattheus a pris seance pour la premiere fois au Cnt. et a promis un nouveau Memoire en réponse aux derniers Propenenda, surtout relativement aux rose croix.
4) Le frøde Langes a remis une lettre d’un M. le Comte qui le pretend sur la voye de l’ouvre hermetique, et demande de causer avec lui sur les matieres. La lettre a été remise au
frøComte de Beutz qui s’est chargé de le voir.
Signé de Bondy


19 hr
Le matin j’ai été à M. d. Renis et j’ai vu 11 Entrées de la correspondence des Amis Reunis avec les Convoqués.
2) Notice sur l’extrait cy devant dit: [845L] le frøle Sage avoit la permission de m’en promettre copie, ce que j’ai accepté avec reconnoissance.

j’ai promis les Cahiers du Clergé donné
2) le Mss de Henry VI. donné.
3) les actes de Wisbade.
4) j’ai donné Gablidone.

  1. 5) Regles maçonnique à garder donné à garder.




donne à Mr. le fr. le Sage:
1) les 3 Grades premiers des ffrs du Clergé.
2) detto Ecossais
3) detto Nov_t_tus .
4) Manuscrit d’Henry VI. avec un avant propos.

J’ai appris du frøle Sage que le regime des Philalethes à l’O. de Lille & absolument tombé.
Le frøBauche, minime, qui en était le fondateur avec Valentineau, en dote pour ainsi dire royal, puisqu’il ne leur à dit la verité.
Le fr. Bauche cler minime, demeure au port royal de Vincenne.


J’ai reçu des Archives de la
VIII Ch. 1.
IX 7 Cahiers
X 10 Cahiers
XI 5 Cahiers pour lire & parcourir [845R]


Convent
Memoires & Grades.
1787.
Le 30 juillet j’ai eu une Conference avec de Langes dans ma chambre. D’abord comme vendredi passé il me fit présent, en gage d’amitié, d’importe crayon (dont il me dit qu’il avoit appartenû à feu son ami St. James, Controleur General, et qu’il l’avait refusé à sa maitresse) j’ai pris ma revenge en lui donnant un porte feuille qui, au moins, n’est pas inferieur à son present. Car j’eprouve qu’on n’achette rien à plus haut prix que les dons des Riches.

1) Nous sommes convenûs après, que sur les lettres d’adresses, qu’on ne peut pas réfuser par politesse, nous mettrons un +.
Pour le chiffre nous prendrons ou le Chiffre maçonnique, & 9 clefs, et le mot du St du jour dans un almanach de Convention.
2) Qu’il me fera lire demain la marche & la convention de ses Classes d’A XI R & que je ferai d’abord de l’XIme & en quelques mois de la XIIme.
3) Que, pour la France, il adopterat le non de Philade[l]phes au lieu des Ill. et au lieu des M_ on pourrait dire les Classes preparatoires des Aspirans. La raison pour le 1er Nom est: ils ont le Nom des Philathes pour leur Grade Ultime. Le Nom de Philanthropes, pour réunir à la bienfaisance ces personnes qui ne sont pas pour les societes misterieuses et dont on peut pourtant pour le bien du public. – Cela ne me semble pas mal [846L]
Il me dit que Beyerle était passablement bien revenu de son plan de Legislation, établi dans son Essay sur la Maçonnerie, et qu’il se rendra à meilleur avis. -
Il me dit, que surement le Convent se rassemblerait au mois de novembre, non pas pour chercher des sciences occultes, dont mon memoire les avait degouté, mais pour deliberer pour sur la reforme de la Mçrie éparse.
Quand je lui demandais les derniers 5 sçeance[s] du Convent, il me repondit: que les protocolles n’en etaient pas encore bien dedigés ; que mon memoire, le seul qu’on avoit lû deux fois tout de suite, avait fait tomber le convent, d’autant plus que l’assemblée des notables, et sa suite avait donné beaucoup d’occupation à la plupart des membres presens.
Ce seraient le fr. d’aubremesnil et moi qui auraient le plus de confiance des ffrs. du Cnt. futur, avec nos projets de reforme.



31
Ce Midi j’ai diné tête à tête avec le fr. de Lange. Nous sommes convenûs de plusieurs choses, que j’ai mis d’abord dans mes tablettes; et comme nous étions convenûs hier d’aller aux archives de la A XI R, et qu’après le diner il chercha longtems la clef de cette archive, je lui dis, que j’avois envie d’aller aux Italiens. Alors il me dit que peut-être j’avais crûs que c’était par feinte qu’il avait cherché la clef. Mais qu’il l’avait. Ma reponse était, que je le reconnaissais pour chercher, & que j’irais au spectacle ayant top trop mangé pour lire XI cahiers. Il me répétait à la usité plus d’une fois, à table qu’il [846R] regrettoit infiniment, de ne m’avoir connû à 6 ans, pour faire toute autre chose de la maçonnerie – mais il m’a trop souvent dit qu’il est riche, et qu’il fait travailler plusieurs personnes, pour ne pas comprendre, qu’il auroit voulu m’employer en secretaire, de la façon de ceux dont parle Mercier dans le Chapitre de Secretaires, & il n’hesita pas de me dire; quand il est possible de revenir, je vous logerai et vous nourrirai sans que cela me coute un liard, ni à vous qu’un couple de gros-sous. Il me gene! – Hola!!! Pour ces sortes des pretentions je les ai faites & je les fais encore, sans que pour cela on ait besoin de venir aux postes pour l’amour de moi-seul. Quel Pretention du Riche, que celui qui ne se vante pas d’être riche, employe son tems, ses fatigues & son arguent pour les riches. C’est une sottise asses communes! Vrai! Mais est ce un devoir? Msrs. les Millionaires vous êtes trompés. Il y a des hommes qui savent [***] leurs devoirs.

Le Chapitre CLXXXI du Tableau de Paris contient des reflexions sur l’ancien Noviciat des Jesuites, servant aujourd’hui de Locale de plusieurs Loges, et un Grand O. de France. On sait que Mr. Mercier est maçon, comme l’on est Maçon en France. C’est à dire: sans le sçavoir.
Ce soir, en en rentrant, je trouve une lettre de Mr. de Langes, avec le Tableau sur lui-même. Celle–ci, ... son Revers fait d’autant plus preuve, qu’il est gagné pour la société des Ill_nés et aussi que le M. Spartacus peut être content de moi, qui sans vouloir être son sujet, aime son [847L] système, dans la supposition, generalement réconnûe, qu’il a besoin d’être payé.

[***] 4 hrs.
Remis à Mr. Le Sage le reste de que j’avois des archives, savoir:

1) Flambeau mistérieux.
2) Suprême Commandeur des Astres.
3) Couronnement de la Maçonnerie.
4) Les nouveaux Elûs depositaires des vrais secrets des Maçons.

5) Ajouté une Nôte de ce que je désire des archives être copié pour moi, & dont j’ai le double, par ma propre notice.

Mercier dit dans son Tableau de Paris Tom III. Page 114: On demande à quoi bon tous ces convens et toutes ces religieuses, dont la plupart prient très serieusement pour le retablissement de la réligion romaine en Angleterre: ce dont les fiers amiraux de cette valeureuse republique ne se doutent seulement pas.
Tom. IV. Pag. 87. de l’ancienne Compagnie des Œuvres fortes. De là on pourrait prendre un nom. Les ouvriers. Les chantonniers. Les crayonneurs. Les imprimeurs. Les broyeurs. Les spectateurs &c. &c. &c.

Ce Midi chez Mr. de Bondy, après table le fr. de Langes me presenta le fr. de Montaleau, pour l’accepter dans notre société. Et je ne trouve rien qui l’empeche, comme les deux premiers en repondent. Nous nous sommes donné tout quatre la promesse solemnelle, de travailler pour le bien de l’humanité par les moyens que notre lien nous offre. Amen! [847R]

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Notes