D-Q7677

From FactGrid
Jump to navigation Jump to search

Commentary

Transcript

Paris
[***] 1787

Sur les Memoires
au Convent des Philaletes
______

Paris. 136
[…] 1787.
Sur les Memoires
au Convent des Philalethes

a) du frere Chef de Bien.
Il me paroit que le fr. Ch. d. B. a bien changé d’opinion depuis le Convent de Wilhelmsbad! – Ce n’est pas à blamer qu’un homme rectifie ses idées; au contraire, c’est un dévoir d’adopter la vérité à mesure que nous la decouvrons. Mais c’est peut-être un malheur propre à moi, de ne le pas comprendre tout à fait; comme aussi celui, qu’il ne m’a pas compris là où il me cite, page 28. Lui, il donne bien à peu près la vraie époque à l’origine de la fr.M.rie ; mais ce n’est que de celle qui de ce tems là se répandit dans l’Europe et il semble ignorer l’epoque anterieure, où elle était privative à l’angleterre.
Ne regardant ce qui j’ai dit d’après ma conviction sur une longue suite de recherches soigneuses & impartiales que simplement hypothétique, je crois être en droit d’y adhérer jus[qu’] à ce que l’on m’ait refuté par des preuves, et non pas seulement par une autre hypothèse.
Au reste je pourrais repondre beaucoup de choses presqu’à chaque article de ce mémoire, lequel contient sans doute des observations très interressantes. Et peut-être resulteroit-il de nos récherches impartiales que ce que le fr. Chef de Bien appelle science de l’homme, n’a rien de commun avec la M-rie . surtout regardée comme affaire de Clubb. Ce qu’elle n’a jamais eu qu’après MM. D’ailleurs je suspens très volontiers mon jugement sur la M.rie primitive, dont ce digne frere est un des Instituteurs, n’ayant point le bonheur de la connoitre. – Mais il me paroit que, si sa denomination est bien choisie selon l’analogie, ce ne doit être qu’un Clubb, sur le modeles des 7 de MM. et l’on y chercheroit aussi en vain des sciences. [838]
b) du même: sur les derniers Proponenda. N.B. fr Beyerle à fait un Grade, que je suis curieux de connoitre; et de savoir en meme tems sur quels materiaux & sur quels Principes il peut l’avoir fait. voyez pag 3.
No. IV. est très bien conçû.
No. V. Vrai, que ce qu’on veut trouver aujourd’hui dans la M.rie, y a été mis depuis 1756. ou encore [avant?].
No. VII. A quoi bon cette tirade des analises politiques, contre le Convent de Wilhelmsbad? Il me semble toujours que le digne fr. Ch. d. [Bien] y ait puisé plus d’une idée, et je sais, qu’il y a empêché plus d’une déliberation utile parce qu’il ne pouvoit pas passer toutes les motions à lui. – Il est si agréable de mettre du sien partout! – Mais l’autheur des analyses politiques, d’où avoit il ses nouvelles? d’où le fr. Bayerle avoit il celles qu’il publie avec tant de precipitation? Il est si agréable de mettre du sien partout!!!
No. VIII. N’y a-t-il pas une meprise dans le nombre de 2 ou 300 Grades, dont le fr. a quelques connoissance. C’est bien beaucoup sans doute!
Renvoi à b) en haut. Le grade du fr. Beyerle s’appelle d’Edouard Hyde. N.B. N.B.
No. IX. Et que pouveroit-il, si ce rapport se trouvoit même dans la 1re Edition du Livre des Constitutions? Rien, absolument.
NB. Il doit y avoir un exemple de 1723 au A5 R.
X & XI. Trop de chaleur, et peut-être, un peu trop de préoccupation pour les primitifs, par ce que notre sueur y tiens. Ich habe nie einen herrschsüchtigern Knabe gekannt, der alle Spil dirigiren wollte, und wenn die übrigen Kinder nicht wollten wie er, so sagte er: ich mag nicht mehr mitspielen; und der war unter Kindern selbst, … [839L]
No. XII. Ho, que les primitifs nous tiennent au bien! Mais, je crois pourtant toujours qu’une reforme ne se fasse pas si vite, sur tout quand on a des adversaires qui ont tant d’interrest a vous traverser dans vos louables desseins! Il faut non seulement de la patience, mais aussi surement beaucoup de circonspection, comme de franchise avec ceux qu’on veut ramener.
N.B. Reconnoissant qu’une Réforme est très necessaire, il faut bien que des individus y travaillent; il sera même aussi necessaire qu’honette de dire, que c’est une Reforme humaine d’une societé humaine. Mais gardons-nous de dire, que ff. ou … … faite. Sachons que l’homme est orgueilleux!

N.B.
Il y a un Mss. ouvrage qui porte pour titre:
Disquisitions Møà l’usage des ffr: du regime primitif, que Ch. d. B. peut communiquer.

Je souhaite avoir ces deux Memoires du fr. Chef de Bien

Disquisitions:
pag. 2. Il semble modeste de dire, il est vraisemblable. Mais il ne faut pas donner le vraisemblable pour absolument vrai, pour en tirer des Consequences.
Que le sens des Hieroglyphes se soit perdu est vrai: mais la raison? il peut y en avoir plusieurs. La jalousie des Pretres (comme des Pretres d’aujourd’hui, pour avoir une langue exclusivement à eux.) ou l’usage des lettres, bien plus faciles à lire. N’est ci pas devenu un art à propres de lire les vieux dornmens , tant a cause des figures tant à cause de la langue? Tout est naturel dans ce monde!
Page. 3e. C’est dire beaucoup que l’ecriture symbolique ou Hieroglyphique etoit plus riche & plus expressive! pour l’imagination bien, mais pour la raison!!! [839R]

«Cy git, comme un vieux livre à reliure usée & depouillée de titre & d’ornemens, le Corps de Benjamin Franklin, Imprimeur. Il devient l’aliment des vers, mais le livre ne perira pas. il paraitra encore une fois dans une nouvelle & très belle edition, revû & corrigé par l’auteur.»

pag. 21. qui est le Marchand de Lyon qui pretend être Chef de secte? Willermoz? Non, celui-là n’ira pas loin! Non pas, par ce qu’il est de basse condition, laquelle devroit le faire aimer l’egalité. (ce sarcasme ne sent pas la simplicité primitive!!!) mais par ce que tous les desseins orgueilleux sans des grands moyens tombent dans peu d’eux mêmes.
Tout ce que dit le fr. Ch. d. B. dans ces feuilles, de même que dans sa reponse aux dernieres Proponenda, ne tend qu’à remettre la Maçonnerie au point dont elle sortoit en 1721. pour bannir les adeptes et charlatans de derriere le rideau des Hieroglyphes. Bon, mais c’est l’ours de la fable, qui tue son ami avec la pierre dont il vouloit le deffendre d’une mouche. Si Ch. de B. sçavoit combler de peines les Maçons de la 5 & 6me Decade se sont données, pour trouver une raison honnette à s’alleguer à eux memes, pourquoi ils etoient maçons, ou pourquoi ils le restent? il ne tacheroit pas de ramener la Maçonnerie à son état de cette époque, selon moi c’est autant que de la detruire tout à fait, et voici précisemment le souhait des Instituteurs pour amener tout aux Rosecroix de l’allemagne. Il faut reformer au bien & non pas retourner à l’enfantillage. [840L]


d’Aubermesnil
fr. d’Aubermesnil. Memoire A
Le ton de ce frère est digne d’un vrai Maçon, car aucun Ami des hommes n’est orgueilleux. La modestie est presque generalement le sçeau de merite. Un sot peut être orgueilleux & timide en même tems!

pag. 7.
Je peux dire: pourquoi nous ouvrons nos attelliers à Midi & les fermons à minuit. C’est que les temples sont fermés dans un endroit où païs qui est dans l’interdit. Et que les Inspecteurs avoient de double privilège, 1) de dire la Masse dans les eglises interdites, 2) de la dire aux heures non canonicales.

pag. 9.
J’ai un plus fort motif encore, pour souhaiter que cette phrase ad majorem Dei gloria , fut supprimé. et c’est precisemment, parce que les premiers Instituteurs l’ont etabli.

pag. 15.
Qui conque connoit un peu le cœur humain & ses inclinations naturelles, et voudra que les atteliers soient des demeures de paix, ne souhait[e]ra jamais qu’on y admettre des femmes. {Ne} considerant meme les 7 que comme des assemblées de bonne société, cette admission derangeroit tout. – D’abord toutes les sœurs prétendroient de droit de l’entrée, et vous desobligeriez le frere dont vous refuseriez l’epouse ou la sœur, et cela conferoit deja assez d’embarras. Mais nous voulons former des hommes sensés, vrais et simple dans leurs mœurs, et la rivalité en fait de femmes, fait des ambitions, sinon des sots. – Il y auroit tant à dire contre; mais je ne dis, que: gare les 7 d’adoption!

ibid.
Je conseillerois de faire projecter ces Statuts et reglemens generaux, soutiens necessaires du But général et des moyens, par un ou quelques ffrs; puis les faire passer la revision à un petit nombre de frs. bien instruits et pénétrés de l’esprit de l’Ordre. Si ces Statuts alors sont bons on les acceptera; et les atteliers particuliers feront leurs loix pour eux, qui ne doivent point contredire aux générales. [840R]

D’Aubermesnil: Son explication du Tapis d’apptif est bien pensé, quoique je doute encore qu’il soit soit asses calculé, à servir de base à tout l’edifice moral allegorique. Je crois que le systeme des Minervaux illuminés fait un tout ensemble tout trouvé.



Reponse aux secondes premiers Proponenda.
Ce que le fr. d’Aubermesnil dit ici, fait foy d’une ame vertueuse. Mais, à moi il me semble qu’il suppose trop de bonne foi aux inventeurs de[s] anciens misteres, et à ce qu’on disent les Historiens. La science occulte des premiers (de plupart au moins) etoit le secret de mener par le nez la multitude.) Quant aux historiens, ou ils etoient initiés ou non. Dans le premier cas je les regarde comme les Maçons qui ecrivent sur l’ordre, pour jetter de la poudre aux yeux des prophanes; et les seconds comme les auteurs de la legende; où pour des chercheurs.

No. IX.
J’approuve de tout mon cœur ce que dit ici le fr. d’Auberm .
L’usage de porter des santés en Loge, indique la nation où la M.rie à pris naissance. Les Anglois & d’après eux les Americains sont {en} l’usage de prefixer à leur fetes publiques un certain nombres de santés. Chose connüe. Cet usage fût propagé dans les 7 . Au commencement on dit tout uniquem uniment, bûvons à la santé de tel ou tel. J’en ai encore été témoin. Après quelque Venerable allemand aimant le fleürÿ, imagina, mes ffrs, nous wir feyren auf die Gesundheit. c’est à dire non chommons, nous honorons par une santé par un santé tel ou tel; un autre Ven fr. [841L] fr. ayant mal ecouté, comprit wir feuren, c’est à dire, nous tirons. Des ffr. voyageurs françois combinant ce mot aux l’usage connû de tirer les canons, en portant la santé des grands ont fait le reste; ils trouverent le canon, la poudre &c. &c. Et je sais par ma propre experience que c’étoit à la guerre des 7 ans que cette terminologie retournoit comme par ricochet aux 7 allemandes. Jusqu’à la les formules dans les 7 d’hambourg etoient simplement: mes freres nous buvons à la santé de tel ou tel, par trois fois trois, selon les regles de notre art. Après 1760 qu’on passât par feyren (chommer) au mot de tirer, les Venerables qui se piquoient d’eloquence, s’ouvrirent une nouvelle carriere pour la deployer à cette occasion, quelquefois au grand ennui de ceux qui avoient soif. Je ne dis cecy, que comme un exemple, que souvent on cherche du mistere dans un usage, qui ne s’est introduit que par un simple jeu d’esprit.

aux Secondes Propenenda du même.
No. 1
Est excellent! 1 & 2) de même. B Je respecte le desir vertueux du frere. Mais je desespere avec lui, de l’accomplissement de nos souhaits; et le moins du monde par la M.rie. Les types, qui à la premiere vûe semblent fonder cet espoir, y sont introduit dans tout un autre sens, comme je crois l’avoir demontré dans mon memoire sur cet article.

No. 2.
Les guebres & les perses ne pourront plus être nos maitres en aucune science. On n’a qu’à lire la Zend avesta pour s’en convaincre. Pour les sublimes sciences des Bramines, on est aujourd’hui à même de les connoitre grace aux soins de Mr. Hastings. Ils passent être sublimes pour leur ignorans Hindous. Mais pour nous?
Pour les Maronites du Mont Libanon, Mr <lacuna in manuscript> qui est à l’heure qu’il est avec Mr de choiseul à Constenople , m’a promis de les [841R] voir, et je gage d’avance, qu’excepté peut-être quelques Mss grecs & Arabes, qu’il peut tirer de la poussière de leur bibliotheque, il ne trouvera que des moines ignorans & faineans & même de ces Mss je ne m’attends pas à de grandes et nouvelles lumieres en fait de sciences occultes & sublimes; quelques instructifs qu’ils peuvent être d’ailleurs pour la litterature ancienne, au plûtot du moyen age.

III.
Je crois la Pretention de Rint de Volsch très fondée, et j’en ai allegué mes raisons. Au reste je suis de l’avis du fr. d’Aub.

IV.
Le Kados et le Rose+ sont sans doute de la même Institution que les grades bleues, mais de la Rose+ ancien, de plus ancienne date, et le Kados de plus nouvelle date que la M.rie.

V.
Cette opinion étaye la mienne, que par cette resemblance on a voulu donner à entendre où aboutissoit la Mçrie.

VI.

X. Cet article demande discussion encore. Mais peut-être tout est-il fait deja; & je pourrois avoir le plaisir de communiquer la dessous de bonnes choses.

XIII. Je ne puis qu’objecter fortement
1) contre un chef de l’Hierarchie sous le nom de sacerdote. Cela seul empechera toutes les
 7 de l’allemagne de s’unir à cette Reforme. 2) Contre un chef lieu de tous les quatre Parties du monde. Laissons à chaque Nation son grand . & ayons seulement soins d’une correspondance suivie et interressante, sans pourtant enrichir les postes par des simples complimens. [843L]

Savalet de Langes.
Reponse aux Proponenda de la Seconde Circulaire
L’on ne point parler avec plus de franchise. et il est triste que tous les membres du Convent ne l’aient point été au tems! A quoi donc cette mefiance l’un de l’autre? On diroit qu’au lieu de montrer le fond du sac, on ait voulu se tirer le vers du nez.

Norman.
Du fr. Norman
La Loy de l’Univers
Je n’y entends guère goute.
Sa Reponse aux dix Proposition sub No. 16. à la 5me. Il dit des choses merveilleuses sur la création. Les amis du bon Job repondroient est-ce que tu as été présent quand Dieu forma? &c. &c. Je mets seulement ici le memorandum. Que j’ai une Hypothese très vraisemblable sur le 1r & le 2d Chapitre de la Genése. -
Je trouve merveilleusement modeste au fr de dire «m’a du remarquer que jusqu’à ce les élémens eussent été crées, les productions ont été le resultat de l’union des deux extrêmes; maintenant il n’y a plus dans la Creation que des developpemens et des combinaisons élémentaires &c. &c.»
Dans la tete de ce frere les elemens ce sont pas encore crées, et cette reponse me semble être produit encore par par l’union des deux extremes.

J’ai été aujourd’hui 10 detaillé chez le fr. de Lange pour lui presenter le fr. Comte de Ludolf. Entre autres je m’informe du caractere personnel du fr. Normand. De Lange dit: que c’est un très honette homme, agé au-delà de 60 ans; qu’il est excellent matemathicien , et employé comme ingenieur aux chaussés, je ne sçais dans [843R] quelle province, et aimé au cause de la simplicité de ses mœur[s] et de son humeur gaie. De Lange dit de lui, que Normand est incapable d’aucune intrigue, et que lui et moi, le second jour de connoissance personnelle, nous serions grands amis. Qu’en croire!
De Lange m’a dit, que tout ce que je demande des archives du Convent & des amis-réunis me sera copié. Il m’assure qu’ils on[t] au-delà de /2000/deux mille grades. C’est réelement beaucoup!!

Beyerle.
Response aux 1ers Proponenda.
Lûes avec surprise, qu’un homme qui ecrivit de Conventu Latomorum, ait pû ecrire ce Memoire. c’est pourquoi je le noterai pour le faire copier. J’avois commencé, à le copier moi-même mais c’est impossible de continuer, à cause du tems.
Je prie donc Mr. de Lange de soigner pour moi des copies suivantes.

Memoires.
1) de… Savalet de Lange.
2) du Fr: Aubermesnil (D)
a) Premiere A.
b) Seconde B.
c) Memoire sur la Maçonnerie.
3) du R. Fr. Beyerle.
a) Reponse au dix Questions de la seconde Circulaire.
b) B. Seconde. No 18.

4) Fr. Normand; il y en 6 Cahiers.
a)………
a) reponse aux dix questions, de la seconde Circulaire.
b) solution des nouveaux Proponenda.
c) seconde reponse aux derniers Proponenda.
d) supplement aux proponenda No 15.
e) reponse à une Lettre du fr. Clavier.

[844L]


5) de Fr. Chef de Bien.
a) Memoire de 1785.
b) seconde, No. 6. 1787.
c) Disquisition Maçonnique. à donner au presse.

Je garde encore chez moi, Loy de l’Univers & les premieres feuilles du jour de l’assemblée du dernier Convent.

NB. NB.
Ce que je desirerois avoir des actes du Convent precedent, de l’an 1785.

a) Tableau des Membres votans presens.
b) Le depouillement des memoires, dont il est question dans 7me séance.
c) Les Lettres de la 5 de la sagesse triumphante à Lion. avec le Manifeste du Comte de Cagliostro et la suite de cette correspondance.
d) Le nom des deux ffrs: dont il est question, dans la 9me séance.
e) Le Rapport du Président, sur la Correspondence avec Cagliostro. 16me seance.
f) Compte rendu des Deputés. 17 seance.
g) Lettre du Comte Cagliostro. 21 seance.
h) Lettre de la 5 de la Sagesse triumphante à Lion. 24 seance.
i) Le Reste des Memoires enoncés dans le Catalogue.

Le 10. 14. 15, et 16. je employé mes loisirs pour copier les actes du Convent de 1787. L’écriture du son secretaire etant si difficile, que je n’ai pû m’en fier à personne.
Ces 17 j’ai fini les feuilles du jour du Convent qui ne on que jusqu’à la 24me séance. [844R]

... Paris, (… Distribution) ob ich die Fortsetzung von dem Journale des Monats bekommen werde, oder ob man Ursache hat, mir nicht weiter als bis zur 24ten Session mitzutheilen; so weile ich hier, fürs Erste, den Anfang vom Journale der † Commission abschreiben.

†…

2d Commission Intermediaire
du Convent de Paris, commencé vendredi 8 Juin

du Vendredi 8 Juin 1787.

de Bondy
de Langes
de Beutz
d’Aubermesnil
Matheus
Le Sage

1) Lecture de la délibération du Nro 29 derniere assemblée du Convent, qui a suspondû ses travaux et renouvellé la Commission intermediaire.
2) Vû le petit nombre des Membres presens ont aretté que la commission suspendroit ses assemblées regulieres et les travaux habituels jusqu’à la fin de novembre, tems auquel il doit se trouver à Paris plus de Convoqués.
Les Presidens ont été chargés de convoquer extraordinairement les convoqués présens à Paris dans le cas d’evenemens qui rendroit necessaire un[e] assemblée de la Commission
3) Le frøMattheus a pris seance pour la premiere fois au Cnt. et a promis un nouveau Memoire en réponse aux derniers Propenenda, surtout relativement aux rose croix.
4) Le frøde Langes a remis une lettre d’un M. le Comte qui le pretend sur la voye de l’ouvre hermetique, et demande de causer avec lui sur les matieres. La lettre a été remise au
frøComte de Beutz qui s’est chargé de le voir.
Signé de Bondy


19 hr
Le matin j’ai été à M. d. Renis et j’ai vu 11 Entrées de la correspondence des Amis Reunis avec les Convoqués.
2) Notice sur l’extrait cy devant dit: [845L] le frøle Sage avoit la permission de m’en promettre copie, ce que j’ai accepté avec reconnoissance.

j’ai promis les Cahiers du Clergé donné
2) le Mss de Henry VI. donné.
3) les actes de Wisbade.
4) j’ai donné Gablidone.

  1. 5) Regles maçonnique à garder donné à garder.




donne à Mr. le fr. le Sage:
1) les 3 Grades premiers des ffrs du Clergé.
2) detto Ecossais
3) detto Nov_t_tus .
4) Manuscrit d’Henry VI. avec un avant propos.

J’ai appris du frøle Sage que le regime des Philalethes à l’O. de Lille & absolument tombé.
Le frøBauche, minime, qui en était le fondateur avec Valentineau, en dote pour ainsi dire royal, puisqu’il ne leur à dit la verité.
Le fr. Bauche cler minime, demeure au port royal de Vincenne.


J’ai reçu des Archives de la
VIII Ch. 1.
IX 7 Cahiers
X 10 Cahiers
XI 5 Cahiers pour lire & parcourir [845R]


Convent
Memoires & Grades.
1787.
Le 30 juillet j’ai eu une Conference avec de Langes dans ma chambre. D’abord comme vendredi passé il me fit présent, en gage d’amitié, d’importe crayon (dont il me dit qu’il avoit appartenû à feu son ami St. James, Controleur General, et qu’il l’avait refusé à sa maitresse) j’ai pris ma revenge en lui donnant un porte feuille qui, au moins, n’est pas inferieur à son present. Car j’eprouve qu’on n’achette rien à plus haut prix que les dons des Riches.

1) Nous sommes convenûs après, que sur les lettres d’adresses, qu’on ne peut pas réfuser par politesse, nous mettrons un +.
Pour le chiffre nous prendrons ou le Chiffre maçonnique, & 9 clefs, et le mot du St du jour dans un almanach de Convention.
2) Qu’il me fera lire demain la marche & la convention de ses Classes d’A XI R & que je ferai d’abord de l’XIme & en quelques mois de la XIIme.
3) Que, pour la France, il adopterat le non de Philade[l]phes au lieu des Ill. et au lieu des M_ on pourrait dire les Classes preparatoires des Aspirans. La raison pour le 1er Nom est: ils ont le Nom des Philathes pour leur Grade Ultime. Le Nom de Philanthropes, pour réunir à la bienfaisance ces personnes qui ne sont pas pour les societes misterieuses et dont on peut pourtant pour le bien du public. – Cela ne me semble pas mal [846L]
Il me dit que Beyerle était passablement bien revenu de son plan de Legislation, établi dans son Essay sur la Maçonnerie, et qu’il se rendra à meilleur avis. -
Il me dit, que surement le Convent se rassemblerait au mois de novembre, non pas pour chercher des sciences occultes, dont mon memoire les avait degouté, mais pour deliberer pour sur la reforme de la Mçrie éparse.
Quand je lui demandais les derniers 5 sçeance[s] du Convent, il me repondit: que les protocolles n’en etaient pas encore bien dedigés ; que mon memoire, le seul qu’on avoit lû deux fois tout de suite, avait fait tomber le convent, d’autant plus que l’assemblée des notables, et sa suite avait donné beaucoup d’occupation à la plupart des membres presens.
Ce seraient le fr. d’aubremesnil et moi qui auraient le plus de confiance des ffrs. du Cnt. futur, avec nos projets de reforme.



31
Ce Midi j’ai diné tête à tête avec le fr. de Lange. Nous sommes convenûs de plusieurs choses, que j’ai mis d’abord dans mes tablettes; et comme nous étions convenûs hier d’aller aux archives de la A XI R, et qu’après le diner il chercha longtems la clef de cette archive, je lui dis, que j’avois envie d’aller aux Italiens. Alors il me dit que peut-être j’avais crûs que c’était par feinte qu’il avait cherché la clef. Mais qu’il l’avait. Ma reponse était, que je le reconnaissais pour chercher, & que j’irais au spectacle ayant top trop mangé pour lire XI cahiers. Il me répétait à la usité plus d’une fois, à table qu’il [846R] regrettoit infiniment, de ne m’avoir connû à 6 ans, pour faire toute autre chose de la maçonnerie – mais il m’a trop souvent dit qu’il est riche, et qu’il fait travailler plusieurs personnes, pour ne pas comprendre, qu’il auroit voulu m’employer en secretaire, de la façon de ceux dont parle Mercier dans le Chapitre de Secretaires, & il n’hesita pas de me dire; quand il est possible de revenir, je vous logerai et vous nourrirai sans que cela me coute un liard, ni à vous qu’un couple de gros-sous. Il me gene! – Hola!!! Pour ces sortes des pretentions je les ai faites & je les fais encore, sans que pour cela on ait besoin de venir aux postes pour l’amour de moi-seul. Quel Pretention du Riche, que celui qui ne se vante pas d’être riche, employe son tems, ses fatigues & son arguent pour les riches. C’est une sottise asses communes! Vrai! Mais est ce un devoir? Msrs. les Millionaires vous êtes trompés. Il y a des hommes qui savent … leurs devoirs.

Le Chapitre CLXXXI du Tableau de Paris contient des reflexions sur l’ancien Noviciat des Jesuites, servant aujourd’hui de Locale de plusieurs Loges, et un Grand O. de France. On sait que Mr. Mercier est maçon, comme l’on est Maçon en France. C’est à dire: sans le sçavoir.
Ce soir, en en rentrant, je trouve une lettre de Mr. de Langes, avec le Tableau sur lui-même. Celle–ci, ... son Revers fait d’autant plus preuve, qu’il est gagné pour la société des Ill_nés et aussi que le M. Spartacus peut être content de moi, qui sans vouloir être son sujet, aime son [847L] système, dans la supposition, generalement réconnûe, qu’il a besoin d’être payé.

… 4 hrs.
Remis à Mr. Le Sage le reste de que j’avois des archives, savoir:

1) Flambeau mistérieux.
2) Suprême Commandeur des Astres.
3) Couronnement de la Maçonnerie.
4) Les nouveaux Elûs depositaires des vrais secrets des Maçons.

5) Ajouté une Nôte de ce que je désire des archives être copié pour moi, & dont j’ai le double, par ma propre notice.

Mercier dit dans son Tableau de Paris Tom III. Page 114: On demande à quoi bon tous ces convens et toutes ces religieuses, dont la plupart prient très serieusement pour le retablissement de la réligion romaine en Angleterre: ce dont les fiers amiraux de cette valeureuse republique ne se doutent seulement pas.
Tom. IV. Pag. 87. de l’ancienne Compagnie des Œuvres fortes. De là on pourrait prendre un nom. Les ouvriers. Les chantonniers. Les crayonneurs. Les imprimeurs. Les broyeurs. Les spectateurs &c. &c. &c.

Ce Midi chez Mr. de Bondy, après table le fr. de Langes me presenta le fr. de Montaleau, pour l’accepter dans notre société. Et je ne trouve rien qui l’empeche, comme les deux premiers en repondent. Nous nous sommes donné tout quatre la promesse solemnelle, de travailler pour le bien de l’humanité par les moyens que notre lien nous offre. Amen! [847R]

[blank page]
[848L]




… de Convent
1787.
page 5.

Reponse aux dix Propositions de la seconde Circulaire
de TøRøConvent de Philalethes à l’Orient de Paris.

N.B. diese Antwort ist von dem Professor dr. ... de Conventu Latomorum. Die auffallende Contraste … dermaligen und … Erscheinungen ..., … ich dieses Heft, bey allen … … …, ...

C’est pour obtenir la démonstration précise de la verité la plus constante, que le TøRø Conseil des Philalethes exige des fr Møconvoqués à la plus interressante des Assemblées, la solution des propositions contenûes dans cette seconde Circulaire. Mais on ne dit pas sans doute, que tous ceux, auxquels on a fait la faveur precieuse de la convocation sont les véritables dépositaires de la science. Ou plutôt les veritables depositaires ne se tiendront-ils pas encore à l’ecart? Si cette crainte n’est que trop fondée, l’intention ulterieure du Conseil a du necessairement être, d’obtenir subsidiairement une ou asses de materiaux avec lesquels il pût élever un temple dont la sage ordonnance et la noble architecture attrapent les regards étonnés et beinfaisans des vrais possesseurs du secret Mø. Esperons que ceux cy touchés du zélé, de la constance, de la purété d’intentions des modestes Architectes viendront enfin deposer dans le sanctuaire de ce Temple le Trésor inestimable, objet de nos recherches perseverantes.
Les materiaux bruts que je vais porter dans le Chantier seront la preuve la moins equivoque et de ma docilité et de mon amour fraternel, et de l’abnégation parfaite de mon amour propre. Je ne puis offrir que des doutes; que peut-on exiger de plus de celui qui n’ayant pas pu decouvrir la nature essentielle de la seve de l’arbre maçonnique, qui pose avec franchise et sans prétension aucune le système vegetatif qu’il s’est formé d’après les feuilles et les fruits qu’il a dû produire à cet arbre mysterieux.
Ce système est mon …, parce que je n’ai rien trouvé jusqu’à profond qui ait pû satisfaire plus parfaitement mon esprit. Mais je suis prêt à renverser l’idole, à briser l’autel en tout ou en partie, selon qu’on me montera des defectuosités particuliers ou totales: parce que si Dieu a mon premier homage, l’adoration, la Verité a le second, la soumission à l’evidence. La Reconnoissance est un 3me homage et … … presence [848R] des Møles plus instruits que je l’offre dans ce moment au TøRøconseil des Philalethes.

1r Question. #

  1. se tro[u]vent dans la 2de Circulaire depuis page 7.


RøJe crois que toute la science Møest enveloppée dans le … des trois premiers Grades de la frøMøJe suis tellement pénétré de cette verité que je voudrais que l’on n’appelât Grades que ces trois premieres initiations; et s’il on admettoit à une ou plusieurs initiations ultérieures, je voudrais qu’ils n’eussent d’autre bût que d’imprimer des caracteres significatifs sur ceux auxquels on les confererait; ainsi pas des caractères on reconnaitrait que les individu[s] ayant… le developpement de la science emblematique a été ecrit sur le tableau des sujets proposé au Regime …, que tel autre individu apte à l’administration mechanique, a été inscrit sur le tableau des sujets propres à la partie de regime administratif.
Si la science Møexiste dans les 3 premiers Grades, c’est dans ces Grades qu’on doit trouver la nature essentielle et le caractère distinctif de cette Science et la maniere d’ouvrir, de fermer la 5 , les Emblèmes, les Nombres, les signes, les attouchemens, les modes de Receptions, préparations & autres, le tapis de la 5 , l’illumination allégorique, le secret imposé, la décence présente, l’honneur qu’on rend on Vénérable &. &. telle est l’ample matière qui s’offre à la meditation de l’homme contemplatif.
Si je parcours les annales de l’Antiquité la plus réculée, je trouve que les Prêtres de Thébes et de Memphis, les Gynosophistes des freres, les Druides d’Irlande et de la Germanie, les initiés d’Eleusis, de Samothrace, les Hébreux, les premiers Chrétiens se servoient d’emblemes, de mots sacramentaux, de signes, d’attouchemens, de nombres; qu’ils avaient leur mode du Reception, leurs figures ou tableaux allégoriques, leurs illuminations emblématiques, un secret &c. &c. Et pourquoi tout cela? Pour envelopper les Mysteres de la Religion de tous les tems, de tous les païs & les secrets cachés aux régards indiscrets d’un peuple inconsequent ou imbecile. Et notre religion chretienne n’a-t-elle pas encore aujourd’hui son initiation remarquable par les attouchemens, les paroles sacramentaux, ses figures, ses emblêmes ou ses nombres? Mais qu’entendons nous par ce …, ce mot, Religion? Doit-on reperer les bornes [849L] de l’idée qu’elle nous présente? Ne consisterait-elle que dans les formes d’un culte exterieur? Ne consisterait-elle que dans le croyance en l’existence de la Divinité? et par une consequence d’admiration dans le culte soit exterieure soit interieur? L’idée de Religion presente, à mon esprit un tableau plus majestueux. Si je vois Dieu dans le point central, je le trouve environné de toute sa puissance et de tous les produits de sa sagesse infinie; ainsi par Religion j’entends la Connaissance d’un Dieu qui à existé de toute Eternité et qui existera éternellement. J’entends la connoissance des œuvres de Dieu, la raison de ces œuvres, l’existence de ces œuvres, le détail de ces œuvres, le résultat de ces œuvres. Je ne juge pas de ces œuvres par les organes si faibles de mon être materiel, et quelques admirables que soient les œuvres de création qu’admirent mes sens étonnés, l’œil de mon intelligence en apperçoit de plus vastes, de plus admirables encore. Ainsi lorsque j’entends dire à ces Philosophes, dont la vûe est si bornée, que le soleil est le seul globe de feu destiné à lancer ses rayons fecondans sur ce petit globe terrestre que nous habitons, & sur ces planètes qui sont des terres habitées comme celle ou nous sommes, un presentiment secret me dit, voilà encore un million de soleils. Ces etoiles, dont la science astronomique, après en avoir calculé l’eloignement et mesuré l’étendue vous garantit qu’elles sont plus considerables que le soleil qui est plus près de notre globe; Ces soleils ont aussi leurs planêtes qui tournent journellement sur elles memes, tournent annuellement autour de leurs soleils. On apperçoit ces soleils, on n’apperçoit pas les planetes, parce que vos instruments astronomiques sont trop faibles pour aider à découvrir des points imperceptibles, qui tournent autour d’astres qui vous parraissont si petits. Après avoir admiré la puissance de Dieu dans l’ensemble incomprehensible de ces soleils sans nombre, environnés de planetes en plus grand nombre encore, l’œil de mon intelligence cherche à se reposer sur ce qui m’entoure. Quelle étude nouvelle se presente? J’admire l’immense variété des objets crées depuis le grain de sable jusqu’à ces masses des rochers; depuis le filet de la mousse jusqu’au chêne antique; depuis la goute de rosée, jusqu’à l’amas des mers; depuis la mite imperceptible jusqu’au monstrueux hypopotame. Je reconnais et j’admire une vie minerale, une vie végétale, une vie animale. Je vois & j’admire la gradation de l’impression, de la sensation, & de l’instinct, et je m’ecrie: [850R] Oh Puissance! O sagesse infinie! Mais lorsqu’après avoir parcourû la chaine de la nature {multiforme} sans pouvoir rassembler les anneaux merveilleux, je cherche a … l’ame de la nature; alors reconnaissant mon ignorance profonde je me dis: toi, qui ne peut pas definir la formation essentielle du grain de sable, qui ne peut expliquer la mystere {multiforme} de la végétation, la mystere … de la génération, tu oses élever un regard audacieux sur l’ordonance, sur la vue de la nature: songe que … que ton intelligence sera ensevelie dans la matiere, que tu ne feras pas abstraction de cette moelle [plus] grossiere, tu ne verras que par les yeux de la matiere, tu ne sentiras que par les sense de la matiere, et sensations terrestres t’empecheront d’appercevoir que ne peut comprendre que l’intelligence la plus pure. Ne t’occupe donc de ce composé animale pour admirer la puissance & la sagesse infinies, mais occupe que pour obéir aux decrets de cette sage systeme, et ton ame spirituelle rendüe alors de même pourra entrevoir ce qui ne se présente à toi dans toute son evidence que lorsque tu as terminé le voyage qui t’est préscrit. Je me … & dis: voila ce que j’appelle Religion; connaissance[?] de Dieu & de ses œuvres; alors le Culte n’est qu’un resultat de la pieté, comme la pieté n’est qu’un resultat de la Religion, alors aussi la sagesse de la {vraie} science est le prise du travail, de la foi, de la perséverance.
O Vous qui pourriez croire que je trace les … imparfaits d’une doctrine qui m’a été enseigné, vous y trompez pas: je n’ai pas encore obtenu à l’heur[e] d’une maniere satisfaisante. Je vous expose franchement le fruit des meditations dont je fus occupé lorsque loin du tumulte du monde, je recule en moi même, & cherche à decouvrir ce que je suis, d’où je viens & où je vais. Non croyez pas non plus que je pretende tracer le plan d’un Doctrine … je ne sçais pas feindre l’inspiré pour lui donner du poids, et Dieu m’est temoin que détéstant les novateurs, je redoute de voir mon nom grossir … (#) parce que les novateurs ne sont trop … que des imposteurs. Je suis un disciple docile prit à … la Verité, je la desire, je la cherche, j’avoue mon ignorance, je montre mon ame a decouvert. Vous pouvez me … tant, le peu qu’elle vaut; et lorsque je donne à la Religion un champ si vaste il est que <lacuna in manuscript> est que la Religion [851L] telle que je me la represente devant me conduite aux pieds de l’ <lacuna in manuscript> devant m’y présenter avec toute sa pureté, je crois devoir <lacuna in manuscript> verité consequement la Science.

(#) …… Grad……………

… … … … Memoire … ich obgleich … … ich schreibe also das Tagebuch der zweyten Convents ab.

Convent de Paris
Redaction des Actes
du jeudi 8 mars.

Actes.
1787.

Nro. I

Tous les anciens convoqués avertis par billets de la reprise des Assemblées du Ct. de Paris pour ce jour au Trésor royal, ruë St. Honoré chez le fr. S. de lange, l’ancien des Philalethes convocateurs, a 6 heures, la 1re seance, à été ouverte et presidée par le fr. de Marnez en président de la Commission intermediaire.
Le fr. secretaire a annoncé que le fr. Abbé de Villeneuve Flayole auquell, conformemens à la permission accordée par les circulaires le fr. Chambach A XII R avoit communiqué la 1re & la 2de, avoit réunis ses reponses par ecrit aux 3 bases de la 1re et aux de particules des Proponenda de la seconde. Qu’il les fournitroit à l’examen ds Convoqués anciens et demandoit la faveur d’être admis au C.t. & de cooperer à l’avenir à ses travaux.
Les reponses ayant été lües un des presens à desiré que le secretaire demandât au fr. Aubermesnil qui nouvellement convoqué par la Commission attendoit son tour pour être appellé si le fr. Abbé de Villeneuve étoit reellement sorti parfaitement et avec honneur du procès fameux dans lequel il avoit été compliqué? Sur sa reponse la plus claire et la plus favorable plusieurs presens on[t] desiré avant de voter sur son admission, qu’il fut de nouveau questionné de vive voix sur cette demande. Le fr Abbé de Villeneuve est entré – son examen fini le dit frere retiré tous les presens anonomiment lui ont accordé les droits de membre actif & passif [852R] du Ct. De Paris.

Actes 1787.
Le fr. de Montaleau s’est presenté pour prendre place au Convent sur une Convocation de la Commission Intermédiaire. Le fr. secrétaire ayant declaré, qu’il lui avoit rémis les reponses par écrit, il a pris place avec tous les droits des M.ons & … du Ct. de Paris sans examen, comme convoqué par deliberation de la Commission proprio motu sous la seule condition generale de repondre aux Questions par ecrit. Condition qu’il a remplie.
Le fr. Duval d’Epresmenil convoqué de … a pris seance, après avoir promis de repondre par ecrit, ce qu’il n’a pu faire encore n’ayant reçu les circulaires que la veille. Dans le cours des travaux il a demandé la parole au président pour remercier le Convent de la marque de confiance fraternelle que lui avait donné la Commission et pour prommettre d’y repondre en contribuant actes du Convent autant que la prudence & les … pouvoient le lui permettre. Son defence très interressant quoique non preparé n’a pas pû etre mis aux actes n’étant pas ecrit … a même desiré qu’il n’en fut pas consigné d’extrait, mais à promis de l’écrire & de l’addresser au Ct. en reponse aux proponenda.
Les actes de la Commission intermediaire ont été mis sous les yeux du Ct. et le fr. secretaire en … un Rapport par extrait des objets les plus interressans. Le cahier a été fourni aux actes de la presente Assemblée & deposés seule Cahier A . Le fr. de Lange a proposé de convoquer au Cnt. le fr. Duc de Crussol, nommé depuis peu grand Conservateur de l’O. en France par le gr. Orient de france. Le principal motif de celle proposition étoit, que RøFr. depuis sa nomination avoit donné de preuves constantes et non équivoques du plus grand zele pour sa propre instruction & pour le bien général de l’O. et que sa presence aux seances du Cnt. pourroit contribuer efficacement à ses vûes dans bas et hauts points. [853L]

Actes 1787
Cette proposition passée au scrutin secret a réuni l’unanimité des suffrages, et le fr. secret. à été chargé de lui faire le même envoy qu’avaient recu les ffrs. Duc de Luxembourg &c. &c.
A cette occasion le fr. secretaire a crû devoir rendre un Compte particulier de la mission à lui donnée dans la derniere assemblée de la commission pour le convocation des ffrs. Prince de Luxembourg, Duval d’Espremesnil, de Guilammont et Marquis de Rhosne. De ce compte il resulta que le Prince de Luxembourg & le fr. de Guillamont ont refusé de prendre part au Cnt. le premier verbalement en chargeant le fr. Biléte A XII R, de l’Ordre des agrégés, de dire: qu’il ne concevoit pas pourquoi on lui avoit envoyé les circulaires, attendâ que depuis bien longtems il ne se meloit plus de rien en ce genre. Le 2d par une lettre très honnette, en donnat pour motif un voyage et ds affaires civiles multipliées. La dite lettre a été renvoyée au cahier des lettres relative aux reponses. Que la presence du fr. D’aperpesnil & son discours provaient qu’il avoit reçu la Convocation. Quand au fr. Marquis de Rhosne, le fr. secretaire avoit assuré qu’il viendroit de lui-meme, par ce qu’il lui avoit communiqué les deux premieres Circulaires auxqueles il avoit fait reponse qu’il devoit reporter en se presentant de lui-même à la premiere assemblée du Cnt.
Le plan des formes de l’assemblée preparé par la Commission a été mis ensuite sous les yeux du Cnt et discuté par article. Les 1r, 2d & 4e ont été purement & simplement adoptés ainsi que le 6eme qui nomme le fr. de Lange secretaire. Sur la troisième plusieurs freres presens ayant fait quelques objections sur le samedi le majorité des voix a determiné les presens à substituer le vendredi matin à la même heure. Sur la 5me le fr. sercetaire a presenté les excuses et le refus motivés de la part d’Haricours de la place de president que lui avoit destiné la Commission et de suite a demandé que la nomination parfaite par la vote du scrutin par écrit. La 3eme place de président, l’une après l’autre nommées par les bulletins écrits ont été decernées la 1re, [854]

Actes 1787.
  au fr. de Bondy, la 2de au fr. de Marnezia, la 3me au fr. de Montaleau. Les 3 ffr. presens accepté.
Le 8me article approuvé le fr. secretaire a mené la liberté convenüe de se separarer à 8 heures, après le president à fermé les travaux. La discussion des formes pour les articles posterieures au 6me ont été remise à la premiere assemblée, signé
Bondy secretaire
par mandement du fr.
Savalet de Lange

Nro 2.
Mardi 19 Mars. 1787.

1) redaction et lecture de la feuille du jour precedant.
2) On a repris la lecture du plan des formes depuis le 7. et il a été totalement adopté, sous la reserve … des presens de proposer une nouvelle debbenture pour deliber la quotité des voix qui devoient determiner les arretés du Cnt. et changer à l’egard l’article 1A.
3) Conformement à l’article 7 de ce plan, les rangs pour opiner ont été tirés au sort entre onze presens non empris le président, et fixé consequentement par un tableau dressé sur le champ et dont une copie a été deposée aux actes par le Cotte A.
4) D’après la reserve faite au Commencement de la Lecture par un des presens, de revoir carte 1A du plan des formes, apres une longue discussion et plusieurs propositions successivement abattues l’unanimité des presens à decidé d’ajouter à cet article: qu’il faudroit pour le moins la pluralité de 2/0 des presens pour former & établir un aretté du Convent. et d’ajouter de meme à l’article M. qu’il leur sera donné, s’il le desirons acte de leur protestation.
5) Le fr. secret. a fais Lecture au Cnt. d’une lettre ecrit par lui au fr. Baron de la Chevalerie & demandant si le Cnt. approuvit cette demarche de sa part que copie de cette lettre fut jointe aux actes pour constater, qu’il avoit, autant qu’il etoit parfaitement reparé ses torts envers ce respectable frere [855L]

Actes 1787
II.

et n’avoit rien negligé pour l’engager ou cooperer au Cnt. Ca Conduite du fr. secretaire a été approuvée & sa demande accrodée consequemment la minute de sa lettre jointe aux Actes sous le Nro. 2 Cotte B.
6) La même fr. a fait lecture d’un projet de circulaire à addresser au nom de Cnt à ceux des Convoqués qui n’ont pas encore envoyé leurs reponses à la Circulaire derniere et aux Proponenda. Ce projet adopté le fr. secretaire a été chargé d’en faire faire l’expedition et de les signer par mandement du Cnt. la minute de cette 6me Circulaire a été jointe aux actes sous la Nro 2, Cotte C.
7) Un des presens a proposé relativement à la lecture des Memoires trois objets de Deliberation dans l’ordre suivant: «Ne lira-t’on dans ce convent les reponses des convoqués aux premieres Proponenda deja lûs au 1r Cnt?»
L’avis parfaitement unanime a été: de les relire.
D’autant plus qu’une partie des convoqués présens à ce Convent n’avoient pas encore pris part aux operations.
2) Relira-t’on separement les ℞ des convoqués a chaque article, ou lira-t’on de suite chaque memoire en son entier? Unaniment il a été aretté: que les memoires seront lus de suite et dans leur entier.
3) Lira-t’on d’abord la totalité des Memoires en reponse au premier cahier des proponenda, avant de commencer la lecture des memoires en reponse aux seconds, ou lira-t’on de suite les deux Memoires envoyés par chaque Convoqué sur l’un & l’autre cahier? Après une très longue discussion d’un assez grand partage dans les avis la tres grande pluralité, meme sur presqu’unanimité des presens a decidé qu’on liroit de suite les deux Memoires de chaque convoqué, pour mieux suivre les idées de chaque auteur, et saisir plus facilement la marche et l’esprit de son opinion sur l’objet du travail en général et sur l’ensemble des proponenda.
8) Sur l’observation d’un des présens, que le plus grand inconveniens de cet avis étoit, qu’il manquoit [856R]

Actes 1787.
Nro. II.
même encore un grand nombre de reponses au second cahier de Proponenda, même de la … de ceux des Convoqués, dont on avoit reçu deja Memoires tres interressens sur le premier. D’une voix unanime aretté: que les lectures seront fait par ordre alphabetique en laissant hors deux pour être lus les derniers les memoires envoyées aux premiers proponenda envoyé par les Convoqués qui n’auraient pas encore envoyé de reponse aux seconds.
9) Pour ne pas interrompre les lectures une fois commencées, par des Discussions sur les formes, le prsident a proposé d’employer la demi heure qui restoit sur les 3 heures de la present seance à revoir encore le plan des formes pour en aretter les articles. Cette proposition a été d’un avis unanime agrée, et la nouvelle … ayant été faite sans aucune réclamation la minute du plan des formes du Cnt. préliminairement arretés par la Commission intermediaire du Cnt et revû par le Convent dans ses deux parts l’Assemblée à été joint aux actes sous le Nro. 2 & la Cotte D.
Signé … …


Nro. III.

Jeudi 16 Mars.
1) Comme à l’ordinaire.
2) Un des présens a dit, que par des rélations non directes, mais qui advient cependant meritoient de son part de la confiance, il avoit connoissance que le fr. Eteilla, demeurant Rue de L’Ozeille au Marais passait pour être tres instruit dans plusieurs sciences occultes; que meme on citait de lui des faits propres à exciter reellement la curiosité qu’en consequence vû l’esprit du Convent, qui s’est imposé la loy non seulement de chercher partout la verité, mais même de demasquer s’il être possible les erreurs constatées, il croyait interressant de charger un ou plusieurs freres membres du Conseil d’aller voir ce frere et de pendre par eux-mêmes connaissance de sa maniere d’être, de ses principes & de ses sciences & sur le compte qu’il ferait rendu [857L]

Actes. 1787.
Nro. B.

de cet examen au Convent, peut-etre se desiderait-on à le convoquer. Il a observé que cette demarche parraitrait d’autant plus naturelle au dit frere, de la part du Convent de paris, vû d’un de ses membres qu’il professe le plus grand attachement à la Møqu’il avoue avoir été le principe et la source de toutes ses sciences secrettes connoissances. La proposition a été discutée; plusieurs avisent successivement partagé les opinions mais tous se sont réunis à charger le secretaire de faire passer privativement & nullement au nom du Cnt. les deux 1rs Circulaires au fr. Eteilla; mais sans le convoquer, en le priant d’y faire reponse detaillée par écrit, pour sur cette reponse raportée au convent, prendre un parti sur la proposition en connaissance de cause.
3) Lecture a été faite d’une Lettre addressée au fr. de Lange par le fr. Desprémesnil. Cette Lettre n’a d’autre objet que de faire par ce fr. parvenir au Cont. un paquet cachetté qu’il annonce pour etre sa reponse aux proponenda. La lettre a été jointe aux actes Nro. 2 Cotte A.
4) Le Paquet cachetté portent pour suscription au tr. Resp. Grand Convent de Paris, a été lu. La lecture finie le president a mis à deliberation à qu’il falloit faire? et d’une voix unanime le Cnt a chargé le fr. secretaire d’accuser au fr. d’Espermenil la reception du paquet et sa remise au Cnt. purement et simplement. Deliberant ensuite sur la lecture de la lettre au Convt. attendu que ce n’est point une reponse directe au Convt. mais cependant qu’elle contient quelques idées qui semblent indiquer que ce frere tient à une branche de science Théosophique ou Theurgique dont il est persuadé: mais dont il ne peut pas ou ne veut donner communication au Convent. Sa lettre a été purement et simplement remise au Carton de reponses à la lettre E pour être relire à son tour.
4 ) On a commencé les lectures par les Memoires [858R]

Actes. 1787
Nro. III

anonimes. Le Premier venerable Perpignan, la Poste, ne contenant rien de direct aux Proponenda, n’étant d’ailleurs qu’en resumé de passages de l’ecriture et du nouveau Testament, d’un avis unanime, il a été tiré de carton des memoires sans pour être placé dans un autre destiné pour les ecrits rélatifs au Convent, mais qui ne peuvent être utiles objets essentiels dont il doit s’occuper.
5) Lecture a été faite d’un autre Memoire anonime par un Allemand, à present à Paris. Ce Memoire contenant des objets interressans sur une partie des Responses sans repondre à tous à beaucoup a été conservé dans le carton des Memoires utiles surtout quand il sera question de discussions rélatives à l’Alchemie & à la …
6) Les anonimes epuisés les Lectures on commence suivant l’ordre alphabetique par le frød’Aubermesnil, le seul des Convoqués à cette lettre, qui ait fait reponse aux deux circulaires. Ces deux Memoires repondant avec le plus grand détail à tous les articles des deux Proponenda, ont été renvoyés au Carton des Memoires utiles.
7) Sur la Proposition du frøPrésident il a été d’une voix unanime aretté, que l’auteur des du Memoire seroit present, il seroit lui-même le lecteur à moins qu’il ne s’y refusât, & que la lecture finie, il se tireroit, pour laisser la liberté des observations, sauf ensuite à le prier de rester avant les avis, pour repondre aux questions s’il y on avoit lieu.
Signé de Bondy
de Lange.

Nro: 5

Vendredi 16 Mars 1787
1) Comme ordinaire.
2) Le frød’Aubermesnil présent, à fait lecture [859L]

Actes 1787

d’un memoire par lui fait en 1784, et envoyé au GrøOrøde France dans la chambre des grades en 1785, dont copie avoit été mise dans les archives de A ... R par le fr. de Lange du consentement de l’autheur. Ce mémoire ayant pour objet un plan de réforme proposée pour la Maçonnerie en générale et surtout pour la france. La Lecture finie le fr. D’aubermesnil s’est rétiré pour laisser la liberté aux des observations; dont le resultat à été de placer ce Memoire dans le Carton des memoires utiles mais comme il n’a pas été fait pour le Cnt, & que les vûes excellentes qu’il contient pourraient cependant etre très utiles au but qu’il se propose: le président a été d’une voix unanime d’engager au nom du Cnt. l’auteur à travailler a un nouveau Memoire, plus detaillé sur son plan de reforme. Le
frøD’aubermesnil étant rentré sur l’invitation qui lui a été faite au nom du Convent par le president a promis de s’en occuper.
4) Lecture a été faite de deux Mem. en ℞ aux deux Circulaires de Proponenda par le fr. Bauch un minime. le premier repondant à partie des Prpda a été simplement renvoyé comme les précedens au Carton de Mres utiles. Le second qui est un discours oratoire en forme d’homilie ne repond directement a aucun des Propda. seulement indique la science hermétique mistique & le Theosophie chrétienne comme la science dont les Maçons doivent s’occuper, a été cependant renvoyé comme le premier au Carton utile. Mais avec une note qui contient cette observation.
5) Les autres reponses à la meme lettre n’etant pas complettes, ont été renvoyées au Carton à relire, & on a commence la lecture de la lettre C. par deux cahiers de reponses au 2d Proponenda. Tous deux envoyés par le fr. Chef de bien residant à présens à Brest avec son Regiment. La lecture ayant fait reconnoitre l’erreur du fr. secretaire qui avoit presenté ces deux Memoires comme repondant [860R]

Actes 1787.
Nro. IV

aux deux cahiers, ils ont été renvoyés au Carton des memoires à relire quand les autres deux qui ont repondu à l’un & l’autre cahier sont totalement epuisé.
signé de Bondy
& f. de Lange


Nro V.
Du mercredi 20 Mars 1787.
1) Comme à l’ordinaire.
2) Lecture a été faite d’une lettre écrite de Londres en anglais, par le fr. Bougié, traduite par le fr. Maubach, par laquelle ce frøl’un des Correspondants des Philalethes convocateurs, declare que les affaires civiles ne lui permettent pas de repondre aux Proponenda; mais qu’il s’est chargé de nous faire passer la reponse du frøgénéral Rainsfort; et offre de même son entremise pour faire passer au convent celles des convoqués Anglois. Le fr. Secretaire après la lire a dit au Cnt: qu’il avoit chargé le frøMaubach de remercier ce frø& de le prier d’employer ses bons offices pour engager les autres convoqués anglois à repondre promptement. La lettre du fr. Bougié envoyée au Carton des Papiers relatifs au Convent non mis aux Actes.
3) Le frøSecretaire a fait lecture d’une reponse aux deux premieres Circulaires de la part de frøMattheus de Ronau auquel le frere d’Aubermesnil avoir crû devoir les envoyer en communication, parce qu’il est le Chef, ou du moins l’agent principal d’un nouveau Chapitre de Rosecroix, qui prétend tenir directement ses pouvoirs de l’ancien Loge de Kilwinnig en Ecosse, & avoir en la possession les anciens et vrai[s]. Cette reponse est assez vague, présente plutôt une Compilation de diverses opinions … que l’exposition de celle du frøMattheus et entre seulement dans quelques details [861L]

Actes. 1787
Nro. V.

relatifs à l’Eccosse et à Kilvening; qui ont determiné determiné les presens à suspendre la deliberation sur la question de l’admission de ce frøau Convent comme membre actif & passif. En attendant prier le frød’Aubermesnil d’écrire au frøMattheus en son propre nom pour lui observer que les premieres reponses sont trop générales et surtout ne presentent rien qui fait preuve que le Cnt. auroit definé qu’il entrât dans des details plus suivis et plus interressens sur ce qui regarde l’Ecosse et surtout Kilwinning et pour exiter davantage sa confiance les présens d’une voix unanime ony autorisé le fr. d’Aubermesnil à lui addresser les nouveaux Proponenda.
4) On a commencé la lecture du memoire en reponse aux prémiers Proponenda du frere Marqui de Chef de bien. Mais l’heure ne permettant pas d’achever on en continuera la lecture à la prémiere Assemblée.
signé Montaleau
vice President
& de Lange


Nro. VI.

Du Jeudi 22 Mars 1787.
1) Ordinaire.
2) On a répris la lecture de la reponse au premier cahier des Proponenda par le frøChef de bien de Narbonne. Son Memoire assez étendû, mais très piquant par son style, ses recherches et son erudition à a été mis d’une voix unanime placé dans le Carton des memoires utiles.
3) Lecture a été faite de suite de la reponse du même frøaux seconds cahier des Proponenda. Ce second memoire a moins interressé les auditeurs que le premier. On lui a reproché surtout quelques Declamations au moins inutiles, et a cependant d’une voix unanime été placé dans le même Carton, d’autant plus qu’il anoncé l’offre faite par ce frøacceptée par la Commission & effectuée par le fr. frøChef de bien aux freres d’envoyer au Cnt. un Memoire appartenant aux Archives, du [862R]

Actes. 1787.
Nro VI.
Régime primitif, fondé par eux, et destiné pour l’instruction des Membre[s] de ce regime et qu’il dit contenir la solution très detaillée de plusieurs des Proponenda. sur cette … les presens ont unaniment aretté, que la Memoire seroit lû dans la premiere séance. Par les memes motifs qui ont déterminé à la premiere seance la lecture du memoire du frød’Aubermesnil, quoiqu’il n’eut pas fait dans l’intention de repondre aux Proponenda.
4) La lecture finie, l’heure ne permettra pas d’entreprendre le Memoire, le frøsecretaire a demandé que le president voulut bien remettre en deliberation: s’il ne seroit bon de l’autoriser à ecrire circulairement à tous les Membres du Convent present à la Cnt. de Paris, principalement à ceux qui III à ces Assemblées, pour les presser d’enoncer leurs reponses aux deux Cahiers des Proponenda. La matiere mise en déliberation, après avoir demandé d’abord les observations d’un avis presqu’unanime, après quelques discussions le convent a aretté: que le frøsécrétaire envoit au nom du Convent à tous les Convoqués présens à l’Orient de Paris pour les presser d’envoyer leurs reponses.
5) Le même frøa proposé d’intervention l’Ordre établi, de lire par rang alphabetique les Memoires ds Convoqués, pour s’occuper aussitôt après le memoire du fr. Chef de Bien. La ℞ du frøde Marnezia, qui part bientôt pour environ huit mois, et qui dans ses ℞℞ s’etant fort occupé du dernier Proponenda desire avant son depart avoir l’opinion du Cnt. sur son plan auquel d’après les obervations il pourroit retoucher pendant son absence [863L]

Actes 1787.
Nro. VI.
Cette proposition après quelque observation a été d’un avis unanime adopté par les presens.
Signé Bondy & de Lange.


Nro. VII.
Vendredi 29 Mars 1787.

1) Ordinaire.
2) Deliberant conformement à la proposition rémise la veille sur la question; de l’avis quel terme on finera par la lettre y aretté pour presser ceux des Membres du Cnt residens à Paris, de repondre par écrit aux Proponenda? d’un avis unanime arretté: qu’ils seraient exhortés de repondre avant 3 semaines, avec reserve, au bout de ce terme de deliberer, singulation sur ceux qui n’auraient pas envoyé de reponses.
3) Consequement à la deliberation de la veille, on a commencé la lecture du memoire adressé par le frøChef de bien, intitulé: Disquisitions maçonniques à l’usage des membres du regime primitif. Ce memoire se sont partie des Instructions particulieres à ce regime, dont le chef lieu dans ce moment est à Narbonne.
La longeur du Memoire n’a pas permis d’on lire plus d’un tiers avant l’heure fixé pour la fin de la séance. Les présens, considerant que le depart du frøMarnezia pressant, la Lecture de son memoire à la très grande pluralité celle des Disquisitions maçonniques a été suspendüe pour commencer mardi matin le Memoire du frøMarnezia.
signé de Marnezia, president
de Lange, secretaire.


Nro. VIII
Mardi 27 Mars 1787.
1) Ordinaire.
2) On a répris et continué la lecture du frøChef de bien portant pour titre Disquisitions &c. et suspendû la commancée du Memoire du frøde Marnezia parce que 3 des ffrsødont les avis pouvaient être les plus interressans étaient absens et que les autres ont consentis à cette suspension. Mais quand le second tiers a été lû, deux des Membres du Convent [864R]

Actes.
Nro. VIII
arrivé posterieurement à la deliberation, ont representé que le memoire devant être rélû à son rang, il n’etoit alors que d’entendre l’exposition d’un plan sur lequel l’autheur lui-même desiroit avec empressement de consulter l’opinion des autres; que mille considerations rendoient … de persister dans la deliberation prise à l’assemblée Nro VII. L’autheur lui-meme ayant promis de lire delivrer un prompte lecture, les membres du Convent present qui la desiraient ont de nouveau formellement reclamé l’execution de la déliberation du Nr. VII. Le Président remis la Question en deliberation d’une voix unanime. Après plusieurs opinions assez longtems debattus, il a été arrêté de suspendre la lecture du Mre du fr. Chef de Bien, pour s’occuper à l’instant de celui du Mr. de Marnezia, sur condition que les reponses aux Propda seroient relûes à leur tour quand on en seroit à la … M. ainsi que le Memoire sur lequel il demande alors les avis des presens.
3) Consequement à cette deliberation le fr. de Marnezia a fait lecture du Plan ... d’établissement d’un College maçonique … de reponse au 2me article des nouveaux proponenda. Ce Memoire très interressans pour son objet, ses vûes, son stile, et le plan qu’il annonce a été discuté dans l’absence du M: qui s’est retiré pour laisser aux auditeurs la liberté des observations, et d’une voix unanime le Président, au nom du Convent, l’a prié de s’occuper activement de la … entiere du projet, dont le Memoire, dont il a fait lecture expose le plan. De plus de pas negliger de donner et par écrit des reponses aux autres Proponenda. Le R frøa promis de se conformer aux desirs du Cnt. et sur la demande de plusieurs ffrs. a consenti de deposer une Copie du memoire dont il eut fait lecture, en attendant la redaction [865L]

Actes 1787.
comp[l]ette, à la quelle il a bien voulu s’engager.
signé de Bondy
de Langes.


Nro. IX.
Mardi 29 Mars 1787.
1) Ordinaire.
2) On a repris et continué la lecture du memoire du fr Chef de bien, portant par titre Disquisition &c. &c. et suspendu la lecture commencée du memoire du fr. Marnezia parce que 3 des ffrs. dont les avis pouvaient être les plus interressans étoient absens et que les autres
2) Le dernier tiers des Disquisitions &c. &c. a été lu. Ce memoire contient des recherches très curieuses & fort piquentes sur plusieurs sociétés que l’auteur compare à la Mø. Une analyse critique très detaillée du livre des Constitution angloises et surtout beaucoup de details et un examen examen très approfondi du fameux Manuscrit d’Henry VI. et des notes de Locke sur le dit Mnspt. Cette partie de l’ouvrage, qui seule peut avoir quelque Rapports direct avec les Proponenda qui font la matiere du travail du Convent ont a fait renoyer le memoire au Carton utile; mais sans approbation du sistème qu’il établit et sans une note qui indique à ceux qui seront chargés du travail de ne le consulter que pour le Mspt de Henry VI, comme une critique negative de l’authenticité de ce Mspt.
3) Le peu de tems qui restoit ne permettant pas d’entamer d’autres Mémoires le président a demandé, si quelque frøn’avait à proposer quelque objet de deliberation le fr. Abbé de Villeneuve à demandé la parole et fait lecture d’un discours, joint aux actes de ce jour sous le Nro. 9 lettre A.
Ce discours après des remercimens au Cnt. sur accueil fraternel qu’il a fait à son autheur [866R]

Actes 1787.
Nro IX
annonce de sa part une absence dont il ne peut prévoir la durée, et la demande d’être dispensé qu[e]lque tems au-delà du term préferit de reponse par écrit aux derniers Ppoda; meme d’admettre pour unique reponse le present discours. La … absence n’étant pas l’unique motif de la demande, pour laquelle il a d’autres raisons sur les quelles il ne peut s’ouvrir. Après lecture de son discours il s’est retiré de lui-meme pour laisser la liberté des observations.
Le frøAbbé de Villeneuve retiré, les membres du Cnt. ne se croyaient pas assez nombreux pour repondre d’une maniere decisive, l’ont prié de rentrer & le président en leur nom lui dit, que la déliberation était d’une voix unanime continuée au lendemain: mais que tous les presens pensaient unanimement, que s’étant à son rétour reprendre tous ses droits qu’il a acquis par le premieres reponses, il falloit … qu’il en preparait de nouvelles aux nos Prpnda, ce qu’il a promis de faire, pourvû cela lui fut donné (Pretexte dont il n’a pas d’explication bien claire.)
5.) Le frøsecretaire a donné communication d’un fragment de lettre écrite le IV de ce mois de Ratisbonne à l’un des nombres du Convent qui donne des details très curieux et très singulier sur un Juif dévenû Chretien nommé franc, qui par son exterieur, d’apeès le récit de l’écrit parait avoir beaucoup de rapport avec le famille <lacuna in manuscript> mort à Londre. [marginal note: le Juif franc qui est à Offenbach en ce moment au trois de juin.] Le frere de Beyerle de Cerberon en avoient connoissance, et tous ont promis, d’écrire à Ratisbonne pour donner plus de details. Le frøComte de Beuff a pris de plus une note par écrit, des observations [867L]

Actes 1787
Nro. IX
qu’il a pû faire sur cet homme singulier, dont il a eu plusieurs notices dans ses voyages. Il va s’occuper incessament de les rediger. Les Membres du Convent presens, pensent que les Philalethes, par leurs Correspondens pensent que les Philalethes, par leurs correspondens pourraient acqérir quelques lumieres sur cet être singulier, ont chargé le frøsecretaire de leur addresser copie de l’extrait de Lettres, dont l’original a été joint aux actes Nro IX Cotté B.
Le frøsecretaire a donné Lecture d’une Lettre addressée aux Amis réunis sous le couvert de Misa du Rénis mais qui paraît evidemment destinée au convent, puisqu’elle ne stylisa écrite que sur le vû des Circulaires & proponenda communiqués par le frøde Rainsfort à Londre[s], l’un des Convoqués, au CøFrere Benedict delch de Chatunier <lacuna in manuscript> … résident depuis plus de 20 ans à Londre. Ce frøqui l’écrit a été reçu maçon autre fois par le célébre Chancelier de B-------------, et depuis a été un des premiers fondateus de la societe, qui a pour objet la promulgation des ouvrages, et la propagation de la Doctrine du fameux Emanuel Svedenborg. Dans sa lettre il invite le Convent à y chercher la verité qu’il declare et qu’il assure d’y être très clairement contenue. {Cette lettre} a été jointe aux Actes Nro 9. Cotté C.
Avant que de deliberer sur cette Lettre, le frøsecretaire a dit, que du moment qu’il la reçue sachant que le frøMaubach avoit été pendant son sejour, à Londres très particulierement et intimement lié avec ce frøétant lui-même sectateur éclairé de Svedenborg, il l’avoit prié de lui écrire aussitôt pour lui demander de plus grands eclaircissemens; ce qui avait fait le frøMaubach. Qu’on reponse à cette demande le frøde Chatesmes avait sans retard addressé sous le même couvert de Misa du Rénis deux lettres; l’une cachettée addressée au [868R]

Actes 1787
Nro IX.
fr Maubach, l’autre à cachet volant addressée au fr. de Raimond à Besançon. Que celle au fr. Maubach contenoit autorisation formelle, même … au frøde lange, de prendre communication même extrait par écrit de celle addressée au frøde Raimond. Qu’en consequence il avait sur le champ fait tirer copie, et de suite expedié l’original à son addresse. En ayant ensuite invité le fr. Maubach de donner communication de sa lettre, ce frøy a consenté; même la lettre il a consenté, sur l’invitation du President de la deposer. Ce qui à été accepté, et la lettre jointe aux actes de ce jour Nro. 9 lett. E.
Du tout il resulte, qu’il existe depuis son tems en Suede & à Londres et en d’autre villes d’Europe, des sociétés fraternelles, réunies pour la propagation de la Doctrine de Swedenborg. Que concurrement à l’etablissement de ces societés il s’en etoit joints d’autres dans le nord de l’Europe, qui dirigées par divers moyens, avaient pour but et objet des … sciences religieuses unies analogues au Crist. Que l’un des Membres d’une de ces societés, très connü du frøde Lange de la maniere la plus avantageuse est un Polonais nommé le Comte de Guebranka , l’un des premiers signateurs de la Lettre ecrit du sud de l’Europe à la societe svedenborgaise et celui qui même y est indiqué comme interressant par son zèle et ses lumieres, reside à present à Avignon, où il a rejoint ses ffrs; dont il était séparé, il y a très longtems.
Que tous annoncent une prochaine union, une manifestation presque publique de la nouvelle Doctrine. Que depuis trois lettres du Comte de Guebranka que la Convent doit avoir en communication, par la permission quoique particulierement addressée aux freres de Lange, Maubach
[869L]

Actes 1787.
Nro. IX.
Raimond et parce que ce Røfrøest plein de zèle pour la vérité qu’il doit connaître, et de charité pour les autres hommes, et de desir de leur faire partager le bonheur dont il dit jouir.
Le frøde Lange ayant exposé tous des Rapports entre la société de Svedenborg et celle du fr. Comte de Guebranka, à proposé d’adresser au nom du convent au frøde Chastanies à Londres et au frøComte de Guebranka à Avignon les deux premieres circulaires et les nouveaux Proponenda par les meme motifs qui l’ont dirigé jusqu’à present, de ne … negliger aucun moyen de réunir au foyer du convent toutes les lumieres, tant des individus que des Corps qui pretendent, ou paraissons en posseder; et avec d’autant plus de raison dans cette circomstances que le personnel de ces deux freres est très parfaittement connû depuis longtems, & par une frequentation habituelle & conversations de constance de plusieurs des Membres du Convent. Après une discussion, dans laquelle ceux des frs. dont les deux Proposés sont connûs ont donné sur leur compte de nouvelles lumieres faites pour leur meriter la confiance de ceux dont ils n’etaient pas connûs, tous les presens unanimement ont arettés: que le frøSecretaire serait chargé de leur adresser tres incessamment au nom du Convent, les deux premieres Circulaires et les cahiers des Proponenda.
Les trois ffr Présidens étant absens le frøSecretaire de Langes par le vœu des presens, auxquels, sans tirer à consequence il a cédé pour cette fois à president les travaux, et signé la famille du jour, et signe la presente redaction, et a fait signer par mandement le frøle Sage, secretaire d’office.
de Langes
le Sage.
[870R]

Actes 1787.
Nro X.
Vendredi 30 Mars 1787.

1) Ordinaire

Nota
«Les ffrs etant arrivés un peu tard avant la lecture de la redaction, le frøsecretaire a fait lecture a ceux qui n’avaient pas été presens à la derniere assemblée des Lettres du frøChastanier de Londres et de celle ecrite par ce frøau fr. Raimond à Besançon avec la copie qui y est inserée de la lettre écrite à la société svedenborguienne a Londres par une autre société cabalistique & hieroglyphique cretiene au sud de l’Europe, pour les mettre à même d’attendre la Redaction de M. IX.

2) Le fr. Duc de Crussol, nouvellement convoqué par delibération du Convent Nro <lacuna in manuscript> s’est presenté pour prendre place. Mais il n’a pû presenter ses reponses aux Circulaires qu’il n’avait pas encore reçu par ce qu’il partait pour la province au même même au le convent en avoit aretté l’envoi. Trois Commissaires nommés par le Président ont été l’examiner, et sur leur Rapport et sa parole d’honneur de repondre par ecrit aux 26 articles des deux cahiers des Proponenda, ce frøa pris place & voix deliberative du … unanime de tous les presens.

3) Le frere Savalette, secretaire du Convent, a observé qu’aucun des trois presidens n’étant present à la derniere Assemblée, leurs places etaient demeurés vacantes et que par le vœu des presens il ont presidé de la sienne, sans renoncer à ses fonctions & avait chargé le frøle Sage de signer per mandement {sur} la feuille du jour et sur la redaction portée aux actes, mais qu’il croyait necessaire de prevoir le cas à l’avenir et de determiner le rang de presidence entre les membres du Convent, dans l’absence des trois freres par leur choix. D’une voix unanime aretté: que le … serait reglé comme celui des opinions … ont été jusqu’alors, & que les nombres du Convent presens presideraient la Convent par ordre de Namen sur le tableau des votans. [871L]

Actes 1787
X
Le même fr. a demandé la permission du Convent de lui communiquer une lettre du frøBaron de Beulartz, résident à Roudolstadt en Thuringe, ecrite le 11 aout 1785 dans laquelle ce Røfrøavait fait des reponses aux 11 questions d’usage dans le regime de Philalethes avant d’être placé sur le tableau de l’XI Classe. Il a observé qu’il lui avait demandé ces reponses dans l’intention de le proposer aux amis réunis comme associe libre correspondant ayant fait sa connoissance par la mediation du frøFalgera de Munich, qui pour lors était à Paris avec la fameux Mlle Paradis. Qu’il était alors en dans l’usage de faire un Journal de tous les faits interressans pour lui dont il vouloit garder les traces, mais que precedement à cette epoque il avait interrompu pour un an et demi, qu’il avait malheureusement laissé cette lettre ainsi que celle du frøde Bode (#) dont il sera parlé dans l’article suivant, dans le dit Journal. que quelques affaires les lui ayant fait oublier les deux ffr qui les avoient ecrites ne recevant {pas} de reponse, la correspondance avait cessé par sa faute. Qu’il venait à la fin de l’assemblée d’hier de les retrouver en cherchant dans ce journal des renseignemens sur le fr. de Guetranka. Que les ayant relûes il croyait les devoir communiquer au convent, par ce qu’elles portaient des preuves que la correspondance de ces deux freres, dont le Convent avait été privé jusqu’alors par la faute du frøde Lange pourrait être très interressante. Ce dont le convent pourrait juger par la lecture des dites Lettres. Le lettre lüe du aux ffrs. passons d’après la sagesse et l’excellence des Principes du frøBaron de Boleviz dans la reponse aux II Questions de la XI Classe du régime des Philalethes ont chargé d’une voix unanime d’envoyer au nom du Convent à ce Røfrere les deux premiers Circulaires et le cahier des nouveaux Proponenda. sa lettre jointe aux Actes du jour lettre A.

(#) … fidelement

3) Le meme frere a fait lecture de la Lettre du frere [Baron de] Bode, qu’il avait oublie comme la précédente dans son Journal & retrouvé de la même maniere & au même moment en ajoutant que malgré [872R]

Actes 1787
X.
malgré son silence avec ce Røfrøenviron un mois avant le me[r]credi des cendres un étrange l’étoit venû voir de sa part pour savoir si bien surement le Convent recommencait ses seances au jour indiqué par la 4me Circulaire, parcequ’il s’occupait d’un grand ouvrage qu’il vouloit lui envoyer, et qu’il craignoit bien de n’être pas prêt à cette epoque, qu’il lui avoit fait reponse par ce frøque le convent le priait instamment de ne pas negliger de lui envoyer son memoire. La lettre lüe le convent d’une voix unanime l’a renvoyé a Carton des memoires utiles, & frøde Langes chargé de ne rien negliger pour procurer au Convent le memoire annoncé par ce fr. aussi zélé qu’éclairé.
Manerzia.
de Langes.


Nro. XI.
Du Mardi 3 Avril.

1) Ordinaire.
2) Le fr. Secretaire a mis sur le Bureau un Paquet addressée à Mr. Misa du Renis. Ce Paquet contenant une repons anonime aux dernieres Proponenda ce memoire a été, du consentement des présens lu sur le champ. Il est daté du Jardin d’… sur les bords du fleuve Lethé, d’une ecriture de femme, et sans aucune espece d’Orthographe mais malgré cette obscurition et l’amalgame bizzarre de la fable & ses observations demontrent que son autheur a voulu se masquer en se servant d’une main étrangere … parvenû au Convent. & comme il contient plusieurs remarques interressantes il a été renvoyé sur la lettre ff. comme anonime au Carton des memoires utiles.
3) Le même fr. a remis sur le Bureau deux exemplaires du 1er Numero du Journal Novi-Jérusalémite du frøde Chaitanier de Londres arrivés [873L]

Actes 1787.
XI.
sans autre adresse Lettre, sous le couvert de Misa de Remis. Le convent en interpretant les intentions de ce fr. d’après ses lettres aux ffrs de Langes & de Maubach, a cru devoir prendre aux actes de ce jour sous la lettre A. l’un des exemplaires, et de charger son secretaire de remettre l’autre au conseil des Philalethes.
4) Le même frøa presenté de la part du frøduchanteau l’un des convoqués un Extrait d’une lettre ecrite par lui dans l’année 1781 au frøKoornes de Leipzic fort connû de plusieurs des Philalethes. Ce frøayant promis cet Extrait et sa reponse aux nouveaux Proponenda, mais avec la condition qu’elles seront lües seulement par le frøde Lange & point deposés. D’une voix unanime les presens ont renvoyé cette lecture au moment vû par l’ordre établi la reponse de ce frøavoit été lü et l’extrait a été joint à la reponse, à la Lettre D.
5.) Lecture des deux Memoires en reponse aux deux cahiers des Proponenda, de la part du frøChretien Prince de Hasse Darmstadt, troisième fils du Landgrave de Darmstad. Les deux memoires ont été renvoyés au Carton des Memoires utiles, mais sur l’observation du frøde Langes, le frøde Beyerle present a été de son consentement chargé d’écrire incessammens à ce Røfrøau nom du Convent pour le prier avec instance, d’envoyer au plutôt Iv le plan de reforme qu’il annonce dans sa derniere Reponse. 2de Les actes des Convents de Wisbad & de Collo . qui sont en sa puissance, et qui sont très interressans à reunir aux autres materiux de ce genre, deja rassemblés par le convent.
6.) Lecture a été faite des deux memoires en reponses aux deux cahiers des Ppnda par le frøRousai duchanteau . Au second Memoire etoit joint l’extrait d’une lettre ecrite du frøau fr. Koerner, dont il a été question à l’article 4. Les 2 memoire[s] ont été renvoyés au Carton des memoires utiles comme repondant à un partie des Ppnda. Le frøde Lange a de plus été chargé de [874R] demander au frøduchanteau la permission de joindre aux autres une Copie de la lettre au frøKoerner.
signé de Montaleau
de Langes



Nro. XII
du Jeudi 5 Avril 1787

1) Ordinaire.
2) Après avoir attendu longtems les autres Membres du Convent, le petit nombre des présens au nombre de sept, ont remis au lendemain à s’occuper d’un discours du frøAubermesnil relatif au Plan de travail dont il a été chargé par le convent.
3.) On a fait Lecture de deux Lettres du frø… de Brien, resident à Salines en franche Comté, toutes deux en reponse aux deux cahiers des Prpdq. Quoiqu’elles ne repondent pas directement aux questions: que même il y en ait plusieurs qu’il n’a nullement traitées, ces deux Lettres cependant ont été renvoyées au Carton des Memoires utiles parce qu’elles contiennent plusieurs paragraphes interressans sur le fonds de la science Maçonnique et le projet annoncé par le dernier Proponenda du second cahier.
4.) Lecture a été faite ensuite de la reponse de frøBaron de Gleichen aux premiers Proponenda et de deux reponses par lui faites à deux differentes epoques au second cahier des Proponenda, l’une datée de Ratisbonne, l’autre de Naples. La premiere & la seconde ont été renvoyées au Carton des Memoires utiles, quoique la derniere soit extremement concise et le référat presqu’en entier au 1er cahier.
Signé {de} Marnezia.
de Langes.


Nro. VIII
Vendredi 6 avril 1787.

1) Ordinaire.
2) La seance entiere a été remplie par la Lecture de 3 Lettres et d’autant de memoires en reponse aux deux cahiers [875L] des Proponenda par le frere Abbé Giran chanoine de Beaussert en Anjou. Ces divers ouvrages sont remplis de recherches curieuses, et qui prouvent dans leur auteur autant de zèle que d’erudition. Elles ont été placées dans le Carton des Memoires utiles. Mais avec une note, qui annonce que l’esprit de l’auteur est surtout hermétique, mais en considérant cependant l’Hermétisme comme lié par sa nature essentielle et les effets à la Maçonnerie, et surtout à la Religion crethienne.
3 D’un accord unanime des présens les seances ont été remises au Mardi de Quasimodo à cause des fetes de paques.
signé [de] Montaleu.
de Langes

XIV.
Mardi. 17 avril. 1787.
1) Ordinaire.
2) Lecture a été faite des Memoires et réponses du fr le Normand, sur la demande du frøSecretaire qui a observé que les affaires de sa place le privent dans ce moment d’une assistence exact à l’assemblée, il desiroit qu’elle voulût bien intervertir l’ordre alphabetique. en s’occupant de la suite des ouvrages du frøle Normand, qu’il connaît à fonds qu par ce qu’ils … suffiroient pour occuper les séances jusqu’au moment ou ses affaires lui laisseraient plus de liberté. Les présens ayant bien voulû lui donner cette preuve de leur indulgence au frøSécetaire, il a été fait Lecture du 1er Memoire portant pour titre: La Rou de l’univers. Il a pour objet l’explication des emblemes des premiers grades et de quelques autres des plus generalement connûs et d’établir leur Rapport avec deux des mysteres religieux, et le rapport des uns et des autres à la Théosophie. Il contient des recherches profondes et curieuses; et d’une voix unanime il a été placé dans le carton des memoires utiles.
3.) Lecture a été faite par le fr. d’aubermesnil d’un precis preliminaire sur le Memoire que le Convent [876R]

Actes. 1787.
Nro XIV.
lui a demandé. Le precis a donné la plus avantageuse opinion du plan conçu par le respectable frøet il a été vivement prié de s’en occuper avec activité.
signé. de Bondy
de Lange.

Nro XV.
Jeudi 20 avril 1787.
1) Ordinaire.
2) Lecture a été faite des reponses faites par le frøle Normand aux 1er et 2de Proponenda, contenües dans trois mémoires, que tous les présens ont trouvé, d’un acord unanime, également interressans, et par leur style, leur franchise, la profondeur des recherches et l’erudition, dont ils sont remplis, ils ont été tous les trois renvoyés au carton des memoires utiles.
signé de Montaleau
de Langes.


Nro XVI.
Mardi 24 avril 1787.
1) Le frere le Sage a fait au Convent les excuses du Secretaire, obligé pour affaires civiles de s’absenter de cette seance; et il a promis en son nom, que la redaction du Nro XV seroit presentée à la prochaine assemblée avec celle du jour.
2. Les Présens ont commencé la Lecture d’un Lettre écrite aux ffrsrøClavier & de Langes par le frøle Normand, rélatives à une Érysiaque magnetique, qui lui a donné dans les crises les developpemens le plus singuliers et les plus interressans sur les matieres Theosophiques et metaphysiques les plus importantes. Cette Ensuite Lecture de ces réponses du frøClavier et de suite encore de la réponse à la reponse du frøClavier, par le même frøle Normand accompagnée d’un proces verbal[e] aussi detaillé qu’interressant de tous les crises de la erysiaque magnetique dans ses momens de crise. Mais le tems de la séance n’a pu suffire à la lecture entière de ce dernier Memoire dont la conclusion a été envoyé à la 1re assemblée.
signé de Montaleau
de Lange.
[877L]

Actes 1787.
Nro. XVII.
Jeudi 20 Aout 1787
Nota.
Cinq freres seulement s’étant rendus à l’assemblée à l’heure indiquée attendu longtems les autres freres et se sont rétirés apres une heure & demie d’attente, parce [qu’]il n’est venu ni president ni secretaire.

Nro. XVIII.
Vendredi. 27 avril 1787
1) Le frere de Langes, secretaire, s’est ex[c]usé sur ses affaires civiles de n’avoir pas encore redigé la feuille du jour du Nro XVI, et la Nota du Nro 17. dont l’assemblée n’a pas eu lieu par l’absence du plus grand nombre des frsøet notamment des trois présidens et du frøSecretaire, et à promis que cette redaction serait prête pour la premiere Assemblée.
2). Le Memoire du fr. le Normand sur la crise sonnambule d’une femme causé par le magnetisme animal, combinée dans la seance Nro XVI. a été achevée dans celle-cy. Le Memoire a parû des plus interressant pour les singularité piquante des Phénomênes magnétiques qu’il contient, & par les developpemens Théosophiques & metaphysiques donnés par la somnambule en crise sur les points les plus important au bonheur de l’homme, objet principal & direct des travaux du Convent. Il presente des idées en ce genre absolument neuves et qui peuvent être tres utiles de soumettre à la discussion des convoqués absens, qui s’occupent avec interret de ces objets. Plusieurs présens ont observé de plus, que ce Recit très circonstance d’une crise aussi particuliere operée par le magnetisme animal & raconté par un homme du bon Jesus, de la droiture, et de la franchise du quel tous deux qui le connaissent sont unanimement garants devait être pour le convent devoit être envoyé à la société de l’harmonie de la france, si l’auteur qui lui-meme en est membre ne l’a pas encore fait. Qu’il seroit même peut-être très interressant pour en faciliter la prompte communication à tous les convoqués, de la faire imprimer, si l’auteur y consentoît . Que cependant il étoit de la pru- [878R]

Actes. 1787.
Nro XVIII.
dence du convent, de ne pas se décider à la premiere Lecture et sans un mûr examen. Il a d’une voix unanime aretté: que le memoire sera remis aux freres de Bondy, de Langes et de Beyerle. Tous trois membres de la société de l’harmonie de France, nommés Commissaires pour l’examen plus murement; et rendre compte du fruit de cet examen à la quinzaine de ce jour, si leurs affaires civiles le leur permettent. Les dits Commissaires ont été de suite autorisés à réferer à la societé de l’harmonie et à écrire à l’auteur, pour demander son consentement, pour faire imprimer le Memoire, en proposant de le révoir auparavant de le livrer à l’impression.
3.) Lecture a été faite de la ℞ au prémier Cahier des Proponenda par le frøde Beyerle. Ce Memoire fait honneur au cœur & à l’esprit de l’auteur, deja connû par plusieurs œuvres en ce genre, plein d’esprit & de zéle et de … Il a été trouvé sagement, clairement & franchement écrit, regardé comme une des plus utiles à conserver & meme à donner à l’impression si le Convent se decide afin d’imprimer quelques memoires.
Signé de Bondy.
de Langes


Nro XIX.
Mardi 1r May. 1787.
1) Le frere de Langes le Sage a prié le convent au nom du frere de Langes, Secretaire, de récevoir ses excuses de ce qu’il est très occupé des affaires de son état dans ce moment il n’avait pû remplir l’engagement qu’il avait pris de reporter sur les actes les redactions des feuilles des jours qui sont commencées; et de son absence pour assemblée causée par un voyage de Versailles indispensable. La Lecture des Nro. 16. 17 & 18 a été remis au Jeudi 9 . [879L]

Actes 1787
XIX.
2) Lecture d’une lettre addressée au Convent sous le couvert et le nom de Misa de Renis, par le frøButte, residant ordinairement à Baden, où il retourne dans ce moment après plusieurs voyages successifs de près de deux ans. Ce frøs’excuse sur ses voyages de n’avoir point encore fait reponse aux deux premieres circulaires, et promet de s’en occuper aussitôt après son rétor en allemagne. Cette lettre a été renvoyée au Carton des Lettres particulieres des Convoqués, relatives au Convent.
3) Lecture a été faite du Memoire en reponse au second cahier des Proponenda par le frøBeyerle. Ce memoire a fait la meme impression que le premier & tous les présens unanimement ont jugé, qu’il devoit être mis au nombre des Memoires utiles et bons à livrer à l’impression dans le cas ou le Convent en ferait imprimer pour envoyer à tous les convoqués.
signé Montaleau
Le Sage, substitut du secr.

XX.
Jeudi 3 May. 1787.
Nota: quatre ffrsøseulement presens à cette assemblée n’ont pu ouvrir la seance a cause de la … l’absence des autres ffrs. Presidens et secretaires.

XXI.
Vendredi 4 May. 1787.
1) Lecture a été faite des redactions des Nro. 17, 18, 19 & 20. qui ayent été trouvés conformes à la feuille de jour, ont été joints aux actes.
2) Lecture a été faite d’une planche addressés au Convent par le frødue de Crassol, par laquelle on s’excusant modestement sur son peu de Lumieres de repondre en detail aux Proponenda, il donne une nouvelle preuve de son zèle en remettant un mémoire demandé par lui à un frøqui ne veut pas être [880R]

Actes. 1787.
No. XXI
nommé, mais auquel il connaissait plus de lumiere. Ce memoire a prouvé que ce Røfrøconnoisait bien les caracteres de la véritable et bonne Instruction maçonnique et savait apprecier les hommes qui la possedent. Tous les présens l’ont trouvé rempli de sagesse, d’excellens principes et rapports clairement enoncés et parfaitement sentis, et l’ont d’une voix unanime renvoyé au Carton des Memoires utiles. Le frøduc de Crassol a été prié d’engager son auteur de … en personne partager les travaux de Convent mais il a répondu que ses devoirs civils ne le permettoient pas d’y donner le tems qui serait necessaire, et que tous ses moments etoient douées aux soins continus et multipliants de l’education d’un jeune homme qui lui est confié, et qu’il regardait comme un devoir sacré pour lui, de ne pas quitter un instant son élève.
3.) Lecture a été faite des Memoires en reponse aux deux cahiers des Proponenda par le frere d’Hessancourt. Ces deux Memoires, quoique précisés ont un caractere de franchise et de bonne foi qui les a fait renvoyer au Carton des Memoires utiles.
signé de Bondy
le Sage, substitut sec.

Nro. XXII
Mardi 8 May 1787.
1) l’ordinaire.
2) Lecture a été faite des reponses aus Prpnda par le frøBouché de Besançon. Quoique courtes et modestes, elles annoncent la pureté du zele et des Lumieres de ce Røfrøet son attachement au regime rectifié que la Loge à la tete de laquelle il a depuis longtems, vient d’adopter nouvelles qui est un prejugé favorable pour ce regime. Ses reponses ont été d’une voix unanime renvoyés au Carton des memoires utiles.
signé de Montaleau
de Langes

Actes 1787.
XXIII.
Nota.
Jeudi 10 May.
La séance n’a pas eu lieu parce que les ffrsøne s’y sont pas pas rendus. Exactement ont cinq s’y son seulement s’y sont réunis, mais trop tard pour commencer les lectures.

XXIV.
Vendredi 11. Mai 1787
1) Lecture a été faite des Nro 22, & 23, dont la redaction, ayant été trouvé conforme aux feuilles du jour, ont été jointes aux actes.
2.) Le frøSecretaire a observé que vû la Quantité des memoires qui resterent à lire, le peu d’exactitude aux heures, surtout les jeudis, il était impossible d’esperer que les lectures fussent terminés avant le 1er juin: Qu’il resterair encore à determiner la majorité de l’opinion des Convoqués sur chacun des Proponenda: Que les Campagnes devaient à cette epoque enlever une grande partie des ffrs residens à Paris; que deux des convoqués les plus zelés et les plus travailleurs devaient quit[t]er à la meme date cette Capitale pour retourner dans leur Patrie: qu’on consequence il croyait devoir proposer de se rassembler tous les jours pour des Séances aumoins de trois heures, afin d’achever les Lectures assez tôt, pour avoir avant le 1er Juin quelques séances a consumer aux delibérations et aux travaux qui doivent préceder la cloture pour cette reprise. Après une assez longue discussion deliberation sur cette proposition il a été d’une voix unanime aretté: que les assemblées &c continueraient de là fixée aux mêmes jours & heures qu’elles l’avaient été dans le principe, mais que les seances des mardis et jeudis feraient aumoins de trois heures, et celle du vendredi matin pr[o]longées jusqu’à deux heures; et parce que l’inexactitude aux heures de la part de quelques uns ne … pas aux plus exacts, que les lectures commenceroient [882R]

Actes 1787.
exactement à l’heure indiquée dèsqu’il y en a trois personnes présens. Sauf à ceux qui viendront plus tard à se remettre au courant après la seance.
3.) sur la proposition, de nommer de connoissance pour extraire de chaque Memoire les opinions de chacun des convoqués sur chacun des articles des Proponenda, pour pouvoir établir la majorité des dites opinions sur chacun des points essentiels, le Président a, du consentement des présens, nommé les freres d’Aubermesnil et de Beyerle qui tous deux ont promis de s’occuper avec activité de ce travail important.
4.) On a commencé la lecture d’un Memoire passé au Convent par le frøBode de Weimar en reponse aux deux cahiers des Proponenda. Mais le tems n’a pas permis de l’achever et la contribution a étté remise à la premiere assemblée.
signé de Montaleau
de Langes.
[883L]


Discours philosophique.
138

[Ich sage fünf aber daran, damit fünf niemand … mit … … … Diese … Erklarung …]

dieser wird Current schrift …

… gleich dar … … …

C. C. I. I.
Lorsque nous donnons dans nos Loges à l’Eternel le nom de Grand Architecte de l’univers, l’objet de l’étude des maçons nous doit être par cela seul suffisamment connû. De même que dans l’art de batir le maçon pratique est appellé à la connoissance & à l’éxecution des Plans de l’Ingenieur, qui dirige l’edifice, de même le maçon theorique, c’est à dire l’homme, est destiné à connaître les plans du Sublime Architecte. La Maçonnerie doit donc être un système de l’Univers, ou du moins, l’étude de la loy eternelle, immuable et unique, par laquelle tout est dirigé. Mediter sur le Souverain & ses bienfaits, connaître l’homme enfin, voilà nos devoirs! - Pénétrer les plus secrets arcanes de la physique, les mysteres les plus respectables de la Religion; suivre par la vertu la vérité et la bonté et la Divinité même, voila nos droits. Nous pouvons les excercer en tant que Maçons, c’est à dire, en tant que liés par une Institution et contenûs par des obligations particulieres. Nous pouvons encore, en tant qu’homes prétendre à ce privilège: nous y sommes appellés par notre Nature aidée, ou plutot vivifiée par l’Etre pûr, qui nous a crée. L’Institution maçonnique, n’est donc qu’un vœu plus spécial que nous avons fait, de nous livrer aux precieuses mais difficiles recherches qui tendent à perfectionner les Etres [884R] par leur Union avec le principe pur, qui les a originairement constitués; à degager au reste ce principe des souillures qu’il a contracté dans sa prison terrestre. Nous sommes, ou dumoins nous devrions être les ministères de l’Eternel, les prêtres selon l’ordre de Melchisedech, c’est à dire: que semblable à ce Roi de justice, nous devions mériter que le Créateur lui-même, nous donne notre Mission, et qu’avec des mains et des cœurs purs nous substituïons le sacrifice de justice aux sacrifices sensibles de l’ancienne Loy, qui n’étoit la figure de la nouvelle. La Maçonnerie doit donc être régardée comme la vraie Réligion universelle depouillée des voiles qui ne laissent appercevoir des resultats, lesquels quoique toujours vrais, cachent ses principes aux vües foibles, qui ne pourraient pas supporter l’éclat. Que le voile du Temple soit donc déchiré, mes freres Freres; mais que l’enveloppe se reste intacte couvrir nos misteres; que cette drappe carresse tellement l’ame qu’elle nous permette … les traits de la verité. Sémelé voulut voir Zeus dans toute sa gloire: elle fut consommée. - Les impies Bechsamites furent frappés de mort pour avoir osé porter dans l’interrieur de l’Arche des regards prophanes et curieux. Icare, le téméraire Icare, précipité pour s’être trop approché du soleil: plus prudent que lui, Thesée muni du fil d’Ariadne, sorte du Labyrinthe après avoir tué le Minotaure, un être moitié homme et moitié animal sensuel. Soyons donc des Demi dieux, comme Thesee. [885L] Soÿons de race roÿale. Soyons révêtus du sacerdoce avant d’oser titer de l’Arche le livre de la Loy. C’est donc par une vie pure, par des actes de bienfaiseance et après avoir, comme Hercule, nettoyé l’étable d’Augyias; après avoir purifié le Temple du seigneur que nous pouvons sortir du Labyrinthe d’erreurs et de corruption dans lequel nous sommes renfermés, et c’est ainsi que nous mériterons avec Josias d’ouvrir le livre sacré qui contient les promesses de Dieu à l’homme, et de lire le traité d’Alliance contractée entre le Créateur et l’humanité. C’est alors que nous pourrons rébatir le Temple et recouvrir notre prémiere dignité.
La vûe de la verité, mes chers Freres, voila notre but. C’est à ce point lumineux que doivent aboutir tous nos travaux pas; c’est pour nous encourager mutuellement; c’est pour partager fidèlement l’héritage du Pere …, que nous sommes assemblés sur le pacte fraternel. Nos intérrets sont communs, nos droits proportionels aux travaux que nous aurons faits pour la cause comune. Gardons-nous d’enfreindre notre Pacte. Ananie fut, ainsi Sapphira sa femme, puni de mort, pour avoir réservé une partie du prix de leur heritage. Nous serons punis de même par l’ignorance, si, au lieu de soumettre nos connaissances et nos opinions à l’examen de nos freres, nous avons le coupable orgueil de batir notre systeme à part. La verité nait de la discussion: aucune Puissance ne produit d’effet, si elle n’eprouve une réaction. [886R] Notre Institution, le le répète, est sainte et religieuse: Gardons-nous de la souiller par la corruption des mœurs dont et par des hérésies contraires à ses progrés. Loin de nous donc toutes conjuration politique, tout esprit de volupté, toute audace materialiste, toute orgueil de domination, tout entêtement, toute inconstance d’Opinion &c. &c. Etudions de Concert; etudions la verité de bonne foi et avec méthode. Un fait historique, un Parti de Sectaires ou de Conjures, un interrêt particulier, la commiseration même ne constituent point la lumiere; La verité est l’appanage de l’ame: elle est nüe et ne rougit pas et ce ne sera qu’en altérant sa pureté que nous aurons à rougir de notre ignorance. C’est dans un seul point qu’elle consiste et qu’il faut la chercher. C’est le point central qui est le principe de tous les cercles et de tous leurs rayons &c. &c. C’est l’opposition aux émanations superieures de ce point, que l’obscurite regne.
Decidons donc, mes Freres l’emplacement de ce Centre lumineux. Dans quelle sphère de plaisir toute considération politique, étaient des hérésies et lui étaient absolument contraires étrangères. Nous n’avons que trois cercles primordieux; le Cercle Physique, le Cercle Social, le Cercle intellectuel. Le Point, l’Unité, la Verité les ont produits tous trois C’est par le Point que nous pouvons les analiser; c’est au Point, c’est à l’Unité qu’ils doivent se reduire, et l’Arbre immense des Existences, doit se termine [887L] a une seule racine, à un seul principe, dont toutes les branches ne sont que le développement.

L’OE[U]VRE HERMETIQUE, s’il existe, est le complément de l’Ordre Physique. Commençons donc par nous assurer, dans nos travaux de sa Probabilité; recherchons les preuves morales et historiques de son existence; cherchons ses Emblemes dans les Phénomènes naturels et dans les traditions sacrées de toutes les Nations. Lorsque par cet Examen nous nous croirons convaincûs de sa réalité, cherchons pour lors les moyens d’y parvenir. Lisons, méditons de qu’ont dit les Auteurs, qui ont traité cette science sublime: ne nous attachons qu’à ceux qui jouissen[t] de la plus grande réputation. Gardons-nous des Sophistes, et dans l’interpretation des Allegories, ne formons d’autre systeme que celui que la raison et l’Observation feront apercevoir dans la Nature, considerée selon ses troïs Ordres. Souvenons-nous surtout de ce Principe: pour perfection[n]er l’imparfait, il faut … le secours du plus que parfait.
Quant à l’Ordre Social, faisons defendre sur la Terre la divine Astrée: Que la justice, la Charité, la Bienfaisance nous animent lorsque nous ferons regner dans nos actions, cet Ordre vray, unique et invariable émané de l’Eternel et prescrit à tout ce qui existe. Lorsque nos mœurs seront pures, nous serons certains d’avoir atteint le but de la sociabilité.
Par le cercle Intellectuel, mes chers Frères, j’entende cette communication inéffable entre l’homme et la Divinité, qui fait le partage des vrais Elûs: {c’est dans le silence et le méditation, qu’elle peut s’operer}; c’est encore par le sacrifice entier de sa [888R] volonté, et de ses passions, par la mort du veritable Abiram; par une vie pure; par une contemplation ascétique; par une foi vive; par une attention continuelle sur son ame, et par la Lecture des livres sacrés, que l’homme, formé à l’image du Créateur se raproche de son principe, avec la méditation de cette cause pure, qui sortie, comme lui, d’une source divine, lui en raporte les émanations et l’Esprit de vie, qu’il avoit laissé perdre ou étouffer par la matière.
Sur celle partie de la Maçonnerie, mes Freres, c’est à nous à fonder les plus profonds replis de nos cœur[s]; à examiner si notre ame a assez d’energie pour le purifier; pour en chasser tous les attachements charnels, pour arrêter les Emanations irregulieres et des ordonnées, que le sang et la sensualité ne cessent d’éléver contre la raison, pour repousse enfin les attaques des Titans.
Parvenus à ce point, mes chers Freres, en paix avec nous-mêmes, maitres absolus de notre corps, et de notre cœur; subjugués par les feux bienfaisans de la raison; semblables enfin au suprême auteur de notre Etre; Héritiers des richesses de notre Pere vivants de sa propre vie, aurions nous besoin de recourir à des Etres physiques pour ranimer en nous les forces et l’intelligence? Nous faudroit ouvrir les entrailles de la terre pour en extraire métaux; susceptibles de corruption & tandis que nous possedrions le véritable or sans alliage. En comme ce direct avec le Centre de tout pouvoir et de toute lumière, ayant pour interprête de nos desirs et pour [889L] Protecteur son propre Verbe, sa sagesse et son image substantielles; aurions-nous besoin de la mediation des ministres qui seroient près de son Trone, ou des esprits Aëriens? Serions-nous enfin réduits enfin à enchainer par des Pentacles, des Cercles, des Parchemins, des mots, des Caractères et des Cérémonies, peut-être impies ou supersticieuses, le pouvoir malfaisant des Intelligences terrestres et de[s] ésprits infernaux, nous, qui pourrions opérer par nous mêmes et pour nous mêmes? serions-nous dans la nécessité de nous les soumettre pour executer nos caprices et satisfaire à notre cupidité? Placés dans le sin de la vérité, ecoutant chaque jour la voix qui nous dans la révélerait serions-nous dans ceux ceux, d’avoir le cas d’avoir recours aux Emblêmes, de nous fatiguer, de nous égarer, peut-être, dans l’explication des allegories, d’être dupés par les faux prophètes, les opérateurs de l’iniquité, les pseudo Christs & les Charlatans, que l’on ne rencontre que trop souvent parmi ceux, qui osent se dire Maçons, par ce qu’ils savent répéter quelques mots et marcher en Equerre?
Ceux qui s’egarent dans les recherches que je viens de condamner, doivent s’avoüer à eux-memes, que s’ils croyent le succès possibles en pratiquant ces Rites ténébreux, il doit être en[c]ore plus facile de réussir en s’unissant à la Divinité même. Le commence avec le Dispensateur des graces, avec le bienfaiteur universel est toujours utile et jamais dangereux. Il n’exige d’autre sacrifice que celui des passions; et si nous manquons au Cérémonial il nous permet du moins de nouveaux efforts, et la [890R] punition qui consiste à déplorer la misère humaine est adoucie par l’espoir de fléchir enfin sa rigueur par la persévérence, l’austerité de vie qu’exige la vraie Cabale, la Cabale divine; Qu’a-t-elle de plus dur que les précautions minutieuses que l’on exige dans les évocations et dans la Cabale infernale, si périlleuse de l’avouer même de ceux qui la pratiquent?
J’ai osé, mer chers Freres, vous dire la verité. Je vous ai crûs dignes de l’entendre. J’ai rempli la tâche imposée à ceux que vous admettez: c’est en meme tems vous faire voir, que je suis beaucoup de cas de la faveur que vous m’avez accordée, et vous donner la meilleure preuve possible de ma reconnoissance.

Moi soussigné je promets et m'engage sur ma parole d'honneur et sans aucune reserve sécrette que je garderai le silence le plus stricte sur tout ce que le frøBode conseiller aulique, me confiéra touchant une société secrette dans la quelle il me recevra; de sorte meme que quand ma réception formelle p[o]ur quelconque raison n'auroit pas lieu je n'en divulguerai absolument rien. Cet engagement je le prendre d'autant plus volontiers sur moi que le frøBode m'a assuré d'avance de son coté que cette société contient rien qui soit contraire a l'État[,] a ma réligion ni aux bonnes mœurs.
Je déclare aussi solennellement de n'avoir point contracté aucun engagement antérieur qui m'oblige de communiquer ou a un individu ou a une société quelconque ce qui me pourroit etre confié en secret: qu'en contraire dans ce point je suis absolument homme libre.
De même je promets que dans le cas ou les circonstances seroient asses favorables pour établir dans ce royaume ou cette capitale la dite société je m'appliquerai de bonne foy et sans autres veues d'interet que pour l'amour de l'humanité [896R] 141 et y contribuer dans les formes prescriptes dans les constitutions de cette société, et que dans le cas d'une etablissement dans ce royaume je me communiquerai avec le frøBode ou avec celui des anciens freres de cette société bienfaisante qu'il m'indiquera pour cet effet. Cela je le promets foy d'honnette homme et sur ma parole d'honneur.

Paris ce 20 juillet 1787. [signature: Savalette de Lange] [897L]


Notes